Les tarifs de l’électricité sont restés inchangés pendant cinq ans, malgré les fluctuations des prix sur le marché mondial et la hausse de la valeur du dollar américain. L’accès à l’électricité a régulièrement augmenté, atteignant 85 % des ménages en 2025, contre moins de 2 % en 2000.

Bien que le Cabinet ait été informé que la révision des tarifs est prévue pour soutenir l’expansion continue de l’accès à l’électricité, il n’est pas encore clair si les prix augmenteront ou diminueront.

Cependant, il est probable que les tarifs augmentent, étant donné qu’ils sont restés inchangés pendant cinq ans alors que le dollar américain s’est fortement apprécié.

En 2020, le dollar américain valait entre 955 et 990 francs rwandais, alors qu’aujourd’hui il s’élève à 1 445 francs, soit une augmentation significative.

La hausse du dollar est particulièrement importante dans le secteur de l’électricité, car le ’Rwanda Energy Group’ (REG) règle les paiements aux investisseurs en électricité en dollars.

À mesure que la valeur du dollar augmente, le coût d’achat de l’électricité augmente également. Le REG s’approvisionne généralement en électricité auprès de producteurs indépendants, y compris ceux produisant de l’électricité à partir de sources telles que la tourbe, le gaz méthane et d’autres, afin de compléter sa propre capacité de production.

Selon le rapport 2023 du Bureau de l’Auditeur Général, " l’Energy Utility Corporation Limited " (EUCL) a dépensé plus de 162,2 milliards de francs rwandais pour l’achat de 861 713 116 kWh d’électricité.

Le rapport a également révélé que l’EUCL avait accumulé des pertes d’environ 126,39 milliards de francs rwandais cette année-là, dont 53,4 milliards de pertes au 30 juin 2023 avant paiement des impôts, et 31,3 milliards en 2022.

Le ’Rwanda Energy Group’ (REG) a fréquemment enregistré des pertes, en partie à cause de l’achat d’électricité à des coûts élevés et de sa revente à des tarifs jugés trop bas. L’autorité souligne que ces pertes, résultant de l’achat d’électricité à des prix élevés tout en la vendant à des tarifs plus bas, doivent être résorbées afin de poursuivre l’objectif d’atteindre un accès universel à l’électricité pour les Rwandais.

D’autre part, les clients du REG ont exprimé leur préoccupation quant au niveau élevé des prix de l’électricité, malgré leur stabilité depuis cinq ans.

La ’Rwanda Utilities Regulatory Authority’ (RURA) est chargée de fixer les tarifs qui équilibrent les intérêts du public et ceux du REG, en tant que fournisseur d’électricité. Il est attendu que les tarifs puissent augmenter, bien que des consultations soient en cours pour évaluer l’impact de ces ajustements à la fois sur les consommateurs et sur l’entreprise.

Les prix de l’électricité sont généralement établis pour les ménages, les bâtiments non résidentiels, les petites industries — y compris les stations de traitement d’eau, les machines de pompage et les tours de télécommunication — ainsi que pour les plus grands consommateurs industriels.

La RURA a annoncé pour la dernière fois de nouveaux tarifs en 2020, basés sur le type d’utilisateur et le niveau de consommation. À cette époque, le tarif le plus bas s’appliquait aux ménages consommant moins de 15 kWh par mois, facturés à 89 francs rwandais par kWh.

Pour les ménages consommant entre 15 et 50 kWh, le tarif avait augmenté de 16 %, passant de 182 à 212 francs rwandais par kWh. Les bâtiments non résidentiels consommant jusqu’à 100 kWh ont vu leurs tarifs passer de 204 à 227 francs, tandis que la consommation supérieure à 100 kWh est passée de 222 à 255 francs.

Les tarifs des petites industries sont passés de 110 à 134 francs par kWh, ceux des industries moyennes de 87 à 103 francs, et ceux des grandes industries de 80 à 94 francs par kWh.

Si les tarifs de l’électricité sont susceptibles d’augmenter, le gouvernement envisage des mesures pour réduire le coût de l’électricité pour l’industrie afin de favoriser le développement industriel et d’attirer de nouveaux investissements, permettant au Rwanda de rester compétitif sur le marché régional.

Les tarifs de l’électricité sont restés inchangés pendant cinq ans, malgré les fluctuations des prix mondiaux et la hausse du dollar américain