La conférence de mise en état a pour but de préparer les étapes finales du procès, en abordant des points cruciaux tels que la révision des preuves présentées jusqu’à présent, la discussion sur les témoignages et les éléments de preuve supplémentaires, ainsi que la planification des prochaines étapes du procès. Les questions logistiques et administratives liées à la conclusion du procès seront également examinées.
Les participants à cette conférence incluent les représentants du Bureau du Procureur, les avocats de la défense de Félicien Kabuga, les juges qui président le procès, ainsi que les représentants des victimes et des survivants du génocide des tutsi de 1994.
Cette conférence est cruciale pour s’assurer que toutes les parties sont alignées sur les prochaines étapes du procès et pour garantir que le processus judiciaire se déroule de manière fluide et efficace. Elle permet également de résoudre tout problème en suspens avant la phase finale du procès.
Après des années de fuite, Kabuga a été arrêté en France en mai 2020. Son arrestation a été saluée comme une victoire majeure pour la justice internationale.
Il a ensuite été transféré au Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux (MTPI) à La Haye, où son état de santé a nécessité des examens médicaux approfondis avant le début du procès.
Né en 1935 dans la préfecture de Byumba, Kabuga est devenu un homme d’affaires prospère et influent au Rwanda. Avant et pendant le génocide, il a occupé des postes clés, notamment celui de président du Comité d’initiative de la RTLM et du Comité provisoire du Fonds de défense nationale. Sa fortune et son réseau de contacts l’ont placé au centre des événements tragiques de 1994.
La RTLM, souvent surnommée "Radio Machete", a joué un rôle crucial dans la propagation de la haine ethnique et l’incitation aux massacres.
Kabuga, en tant que principal financier et président, a dirigé cette campagne médiatique meurtrière.
Des enregistrements de la RTLM présentés au procès montrent des animateurs qui appellent ouvertement au meurtre des Tutsis et des opposants politiques.
Alors que le procès approche de sa conclusion, la communauté internationale attend avec impatience le verdict.
Ce procès est un rappel poignant des horreurs du génocide et de la nécessité de poursuivre en justice ceux qui en sont responsables, quel que soit le temps écoulé. Il souligne également les défis liés à la poursuite de responsables âgés et en mauvaise santé.
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