Affirmant vouloir assurer « la prospérité, la paix et la sécurité » de la Côte d’Ivoire, Ouattara justifie sa candidature par les nombreux défis auxquels fait face la nation. « Je suis candidat parce que la Constitution me le permet, ma santé me le permet, et parce que les défis actuels exigent de l’expérience », a-t-il déclaré. Il a notamment cité les menaces sécuritaires, les pressions économiques mondiales, la volatilité monétaire et le risque terroriste dans la sous-région.
Dans un contexte marqué par des tensions, l’opposition critique un processus électoral déséquilibré. Les candidatures de Tidjane Thiam et de l’ancien président Laurent Gbagbo ont été écartées des listes électorales, suscitant une forte polémique. Ce refus accentue les soupçons de manipulation politique du processus électoral, le dépôt des candidatures restant toutefois ouvert jusqu’à fin août.
Dans son discours, Ouattara a insisté sur son engagement à organiser « des élections apaisées et transparentes », promettant un mandat de « transmission générationnelle » et une équipe gouvernementale largement renouvelée, tournée vers la jeunesse. « Le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi », a-t-il ajouté, revenant ainsi sur sa promesse de 2020 de ne pas briguer un nouveau mandat, promesse déjà rompue à la suite du décès de son dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly.
Sa réélection en 2020 pour un troisième mandat avait été marquée par des violences postélectorales ayant fait au moins 87 morts, dans un climat de méfiance envers les institutions. Aujourd’hui encore, une partie de l’opposition continue de contester la légitimité de ce mandat.
Au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), les appels à une nouvelle candidature n’ont cessé de croître ces derniers mois. En juin, le parti avait adopté une résolution désignant Ouattara comme candidat, saluant le bilan du « champion du développement ivoirien ».
Clôturant son discours par un appel à l’unité nationale et à la paix, Ouattara a assuré : « Vous pouvez me faire confiance », tout en invoquant la bénédiction divine pour son pays.
Il pourrait cette fois devoir affronter des figures de l’opposition telles que Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan ou encore Jean-Louis Billon, à condition qu’ils obtiennent les parrainages requis. Ceci-dit, l’exclusion de Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo risque de nourrir les tensions et et de fragiliser davantage le climat politique.

AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!