La coalition, composée de l’armée congolaise, de troupes burundaises et de milices Wazalendo, a pilonné le centre de Katogota, dans le territoire d’Uvira, ainsi que Kamanyola, dans le territoire de Walungu, à l’aide d’artillerie lourde. En réponse, l’AFC/M23 a riposté en tirant vers le groupement d’Itara–Luvungi, également dans le territoire d’Uvira, zone tenue par les forces gouvernementales.

Les frappes de la coalition ont également touché la colline de Ngomo, située en face du centre de Kamanyola, provoquant d’épaisses colonnes de fumée noire. Des sources locales confirment qu’une antenne de télécommunications Vodacom a été endommagée lors des bombardements.

Selon les rapports, les combats se sont intensifiés depuis le 2 décembre dans le nord d’Uvira, la vallée de la Rusizi et certaines parties de Walungu, avec le déploiement d’armes lourdes à longue portée des deux côtés. À l’aube du 4 décembre, une unité d’élite de l’AFC/M23 a pris le contrôle d’une position militaire burundaise, causant plusieurs morts et capturant des soldats.

Des renforts de l’AFC/M23 ont également été observés le 4 décembre à bord d’un grand navire se dirigeant de Goma vers Bukavu, apparemment pour rejoindre les unités déployées en première ligne.

Par ailleurs, des témoins rapportent qu’un important drone de reconnaissance, un Bayraktar TB2 de fabrication turque exploité par la coalition de la RDC, a été abattu par l’AFC/M23, marquant une escalade notable dans l’utilisation de technologies avancées dans le conflit.

Ces affrontements surviennent malgré les engagements de cessez-le-feu pris par les deux parties dans le cadre des efforts de médiation en cours à Doha, au Qatar, suscitant des inquiétudes quant à une possible intensification de la violence dans la région.

De violents affrontements ont éclaté entre la coalition de la RDC et l’AFC/M23 au Sud-Kivu