Âgé de 63 ans, Dr. Rwamucyo a dirigé le département de santé publique à l’Université Nationale du Rwanda (UNR) et a exercé comme médecin à Lille avant de s’installer à Maubeuge, en France.

Le Parquet rwandais l’accuse d’avoir constitué des groupes d’extermination, incité la population à perpétrer le génocide, fourni des armes létales et pris part à l’enlèvement et à la détention de femmes et de jeunes filles tutsi.

En septembre 2009, un tribunal Gacaca l’a condamné à la prison à perpétuité par contumace, après avoir conclu qu’il était impliqué dans ces crimes liés au génocide.

En France, il fait face à des accusations de génocide, complicité de génocide, participation à un complot en vue de préparer le génocide, crimes contre l’humanité, complicité et tentative de préparation de génocide.

Emmanuel Daoud, avocat représentant les organisations de défense des droits humains LDH et FIDH, a affirmé que Dr. Rwamucyo avait ouvertement soutenu le régime qui a orchestré le génocide.

« Il était un opposant clair aux Tutsi et soutenait publiquement le gouvernement responsable du génocide », a déclaré Me Daoud.

Cependant, l’avocat de la défense, Philippe Meilhac, a nié toute implication de son client dans ces crimes.

Arrêté en mai 2010 par Interpol, Dr. Rwamucyo a été libéré sous caution après quatre mois de détention. La Cour d’appel de Versailles a décidé qu’il serait jugé en France en raison de sa nationalité française.

Le procès du Dr Rwamucyo va durer tout le mois d'octobre