Evacuation des travailleurs de l’ONU de Goma vers le Rwanda

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 27 janvier 2025 à 12:58

Les travailleurs des Nations Unies (ONU), y compris ceux de la mission de maintien de la paix en République Démocratique du Congo (RDC), ont demandé à quitter la ville de Goma, désormais contrôlée par le groupe rebelle M23. Ils ont traversé le poste-frontière de la Grande Barrière en direction du Rwanda, avant de poursuivre leur route vers Kinshasa.

Cette décision intervient après que toutes les autres voies d’évacuation ont été fermées par le M23, y compris les routes terrestres et aériennes. Les travailleurs étaient accompagnés de leurs familles.

La situation à Goma, dans l’est de la RDC, s’est rapidement détériorée ces derniers jours. Le M23 a pris le contrôle de plusieurs villes, y compris Goma, qui est considérée comme la capitale du Kivu du Nord.

Dans la nuit du dimanche 26 janvier, les Nations Unies ont ordonné le départ des travailleurs non essentiels de Goma pour garantir leur sécurité.

Le matin du 27 janvier, les premiers travailleurs sont arrivés au Rwanda, où ils ont été accueillis à Rubavu, certains exprimant leur incertitude quant à ce qui les attendait.

L’un des travailleurs a expliqué qu’il n’y avait pas de gardes-frontières congolais, ce qui a compliqué leur passage, notamment en raison des barrières présentes sur le terrain.

Didier Tebonge, chauffeur pour la MONUSCO depuis 10 ans, a précisé qu’ils avaient croisé des soldats congolais dans certaines zones, mais n’avaient aperçu aucun soldat du M23, ajoutant que sur les routes, la situation semblait calme.

Les travailleurs arrivés au Rwanda ont été pris en charge par les autorités de l’immigration, qui leur ont remis des documents leur permettant de quitter Goma pour se rendre à Kigali.

Tebonge a expliqué qu’ils n’étaient pas sûrs de rester à Kigali. "Les organisations humanitaires ont désigné le Rwanda comme une route de fuite, car personne ne sait si la guerre va se poursuivre. Nous allons à Kigali, puis peut-être à Kinshasa", a-t-il ajouté.

Aboubakar, un habitant de Goma, a expliqué que la situation était particulièrement tendue la nuit précédente en raison des tirs. "À Goma, c’était extrêmement difficile, même dans le camp de la MONUSCO où je me suis réfugié. On entendait des détonations et des éclats qui illuminaient le ciel. Tous les soldats ont quitté la ville" a-t-il raconté.

Le 25 janvier, le M23 avait exigé que les forces congolaises et leurs alliés, dont les FDLR, rendent leurs armes. Par la suite, le groupe rebelle a proclamé la fermeture de l’espace aérien de Goma, qu’il accuse d’être utilisé par l’armée congolaise pour acheminer des armes.

Les travailleurs des Nations Unies ont demandé à quitter la ville de Goma,

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