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FARDC/FDLR : Dis-moi qui tu hantes, je te dirais qui tu es

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 26 février 2023 à 10:46

De nouveaux témoignages d’anciens officiers supérieurs membres des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, FDLR viennent corroborer leur alliance contre nature avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC.)

Cette collusion désormais avérée s’exacerbe, affirment ces témoins oculaires de haut niveau reconvertis, pendant les guerres conduites par l’armée régulière Congolaise sur son territoire, et en particulier dans sa lutte encore en cours contre le M23.

La loquacité des Congolais est légendaire, le secret n’a pu être longtemps gardé, la confidence entre les deux larrons est venue s’étaler sur la place publique quelque peu après que les deux parties aient scellées cet accord.

En Janvier dernier, les Etats Unis d’Amérique avaient condamné la collaboration des FARDC avec les groupes armés qui pullulent dans ce pays, dont le groupe terroriste des FDLR.

Le récit-témoignage du Colonel à la retraite Joseph Gatabazi, un ancien des FDLR, est évocateur. En effet, l’officier supérieur, qui était du temps où il en faisait encore partie, en charge des opérations militaire de l’hydre terroriste ; façon de dire qu’il sait cerner le dossier de cette complicité macabre sur le bout des doigts, et il en parle.

Le Colonel à la retraite Gatabazi a quitté les FDLR en 2016 pour rejoindre les rangs du CNRD au sein duquel il a eu la même occupation que dans sa première rébellion.

Et de dire que même si les FDLR se sont scindées, il y en a qui sont restés en son sein a travers l’idéologie de sa ligne dure et qui en sont toujours actuellement membres, ce qui est sûr est que la rébellion a dû, par la force des circonstances, changer de zone d’opérations.

« A mon avis, il y a beaucoup d’hommes qui sont encore et toujours membres des FDLR, on ne pourrait conclure d’une traite que ses forces ont été anéanties. Elles ont tout simplement changées de zones opérationnelles car, celles qu’elles occupaient ont été reconquises par le M23. Il est évident qu’elles se trouvent en zone FARDC, » a-t-il confié.

Et de révéler ensuite que lorsque les FARDC sont acculées et qu’elles ont des opérations militaires à mener ici ou là, elles arment les terroristes FDLR pour un soutien de feu au combat, mais que lors des périodes d’accalmie, ils les obligent à replier vers les forêts. »

Ensuite d’ajouter que « cette collaboration est liée par des accords tacites car, on ne peut d’une part, livrer gratuitement armes et minutions, ni verser son sang, d’un autre coté pour du beurre. »

L’objectif principal des FDLR, poursuit ce témoignage, est la conquête du Rwanda les armes à la main pour renverser le pouvoir en place à Kigali en s’appuyant sur l’aide promise de son allié de toujours, le gouvernement de Kinshasa.

Evoquant les ressources financières de la nébuleuse FDLR, colonel Gatabazi fait savoir que parmi ses troupes se trouvent des commerçants qui renflouent ses fonds.

Les officiers supérieurs qui se sont désolidarisés des FDLR sont légion ; c’est aussi le cas du général de brigade David Mberabahizi, qui y a fait allégeance en 1995. Mberabahizi ensuite de revenir sur les tenants et aboutissants de la collusion FDLR/gouvernement de Kinshasa.

Il a d’emblée avoué avoir combattu aux côtés des FARDC dans le Katanga du temps de Laurent Désiré Kabila.

« A l’époque nous étions rémunérés en francs Congolais, mais lorsqu’ils ont adhéré aux négociations de paix, ils voulurent nous rapatrier de force, nous avons failli en venir aux mains, c’est suite à cette altercation que nous avons migré vers l’Est de la RDC. »

Acculé par le poids de l’âge et les fatigues nées des errances dans les forêts du Congo Kinshasa, général de brigade David Mberabahizi a quitté les rangs des FDLR, pour pratiquer l’agri-élevage au Congo même, mais en 2019 lors de la création du CNRD, le virus de la rébellion le repris et il rejoignit ses rangs, au sein desquels il fut conseiller à la sécurité jusqu’en 2019 lorsqu’il revint au pays.

Hormis les rapports de l’ONU et Américain, d’autres, issus des organisations non gouvernementales, telle Human Rights Watch, voire l’Union Européenne s’accordent à pointer du doigt et dénoncer cette collusion diabolique entre une armée régulière et un groupe terroriste principalement constitué d’anciens politiciens et membres des ex Forces Armées du Rwanda (FAR,) donc à majorité composées des auteurs du génocide perpétré contre les tutsi du Rwanda en 1994.

Tout récemment, il vous souviendra qu’un audio avait fuité sur tous les réseaux sociaux, apportant à nouveau la certitude de cette collaboration FARDC/FDLR. On y entendait une conversation téléphonique entre la hiérarchie militaire de la RDC en train de s’enquérir d’une assistance armée des FDLR pour faire face au M23.

Encore une autre preuve, s’il en fallait, de cette collusion nauséabonde dans laquelle les deux parties s’entendent comme larrons en foire, comme s’y accordent à l’unisson observateurs avertis de la politique et analyses de la région des grands lacs.


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