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Gambie : Yahya Jammeh menacé de poursuites pénales s’il revient au pays

Redigé par IGIHE
Le 29 octobre 2025 à 04:00

Le gouvernement gambien a adressé ce mardi un avertissement ferme à l’ancien président Yahya Jammeh, lui indiquant qu’il pourrait être poursuivi pour des crimes présumés commis durant ses 22 années de règne s’il revenait dans le pays.

Cette mise en garde intervient après que Jammeh, exilé en Guinée équatoriale depuis janvier 2017, a diffusé un message enregistré à ses partisans réunis dans son village natal de Kanilai, annonçant son intention de revenir en Gambie et de reprendre un rôle politique, en dirigeant une faction de son ancien parti au pouvoir.

L’ancien président n’a pas précisé de date exacte pour ce retour, mais a évoqué un protocole d’accord avec des organisations telles que l’Union africaine, la CEDEAO, l’ONU et l’UE, qu’il affirme soutenir son retour futur, rappelant que sa première période d’exil devait initialement durer six mois.

Le gouvernement, dirigé par le président Adama Barrow, a réaffirmé que tout citoyen gambien, y compris Jammeh, a le droit constitutionnel de revenir dans son pays, un droit reconnu par le droit international. Cependant, ce droit ne l’exonère pas de sa responsabilité face aux accusations graves qui pèsent sur lui.

Le communiqué officiel précise que l’ex-président resterait une personne d’intérêt pour l’État en raison de ses liens présumés avec de graves violations des droits humains documentées par la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC), notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des disparitions forcées et des agressions sexuelles.

Le gouvernement a insisté sur le fait qu’aucune entente n’accorde d’immunité à Jammeh. Il a rappelé que l’État est prêt à engager toutes les procédures judiciaires nécessaires pour assurer la justice, tout en garantissant à l’ancien président son droit à un procès équitable.

Jammeh avait perdu l’élection présidentielle de 2016 face à Adama Barrow. Après avoir initialement reconnu sa défaite, il était revenu sur sa concession, plongeant le pays dans une crise politique majeure, son départ forcé vers la Guinée équatoriale en janvier 2017 ayant mis fin à cette impasse.

Le gouvernement gambien a averti Yahya Jammeh qu’il risquait des poursuites s’il revenait au pays

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