Le gouvernorat de Gaza, qui couvre environ un cinquième de la bande de Gaza, est désormais le centre d’une situation dramatique qui pourrait toucher d’ici la fin septembre les gouvernorats de Khan Younès et Deir el-Balah. Au total, près de deux tiers de la superficie du territoire palestinien seraient concernés, mettant en danger la vie de centaines de milliers de civils. Les prévisions de l’ONU estiment que ce chiffre pourrait grimper à près de 641 000 personnes dans les semaines à venir.
L’ONU et les organisations humanitaires pointent du doigt les restrictions imposées par Israël comme facteur aggravant. Depuis mars 2025, l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza a été interdite, puis autorisée de manière très limitée à partir de fin mai, provoquant des pénuries critiques de nourriture, de médicaments et de carburant. Selon Tom Fletcher, responsable de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, cette famine « aurait pu être évitée si Israël n’avait pas mis en place des obstacles systématiques ».
De son côté, Israël conteste les accusations. Le ministère des Affaires étrangères affirme que la déclaration de famine est « fondée sur des mensonges du Hamas » et assure qu’aucune famine, selon lui, n’existe sur le territoire. Le gouvernement israélien évoque également des problèmes de distribution de l’aide par les organisations humanitaires et des détournements par le Hamas, que ce dernier dément formellement.
Des critères précis pour qualifier la famine
Selon l’IPC, une situation de famine se caractérise par trois critères : au moins 20 % des foyers doivent manquer gravement de nourriture, au moins 30 % des enfants de moins de cinq ans souffrir de malnutrition aiguë, et la mortalité due à la faim atteindre au moins deux personnes pour 10 000 par jour, seuils désormais atteints dans le gouvernorat de Gaza.
Les ONG et agences humanitaires internationales, qui avaient déjà tiré la sonnette d’alarme depuis juillet, dénoncent l’ampleur de la catastrophe et réclament un accès rapide et sécurisé aux populations en détresse. « Cette famine doit nous interpeller tous et mobiliser la communauté internationale », a insisté Tom Fletcher à Genève.
Avec plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de seulement 365 km², la bande de Gaza se retrouve désormais au bord du désastre humanitaire.

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