Le premier patient atteint du virus Marburg avait été contaminé par des chauves-souris appelées Egyptian rousette bats, connues pour leur mode de vie dans les grottes et leur alimentation à base de fruits. La contamination initiale s’est produite dans une mine située près de Kigali.
Selon les données du ministère, le 1er patient a été infecté en août 2024 avant de transmettre le virus à son épouse, qui a succombé à la maladie.
Lors de la déclaration officielle de l’élimination du virus Marburg le 20 décembre 2024, le ministre de la Santé, Dr. Sabin Nsanzimana, a rappelé que ces chauves-souris se reproduisent principalement entre février et août, période pendant laquelle elles peuvent intensifier la propagation des maladies.
Une surveillance accrue des chauves-souris
Dr. Nsanzimana a précisé :« Nous avons identifié plus de 50 sites dans tout le pays où ces chauves-souris se trouvent. Des mesures ont été prises pour minimiser les contacts entre elles et les mineurs. Grâce au Système de Positionnement Global (GPS) que nous installerons sur leurs ailes, nous serons en mesure de suivre leurs déplacements et de réagir rapidement en cas de menace sanitaire. Ce programme débutera dans les prochains jours. »
Dans les deux semaines à venir, des équipes médicales seront mobilisées pour inspecter les grottes et mines, en veillant à ce que les interactions entre humains et chauves-souris soient réduites au maximum.
Le ministre a rassuré que ces efforts n’entraveront pas les activités minières :« Nous travaillons en collaboration avec tous les secteurs du gouvernement pour allier sécurité sanitaire et continuité des activités économiques. »
Des leçons tirées de l’épidémie de Marburg
Contrairement à la plupart des épidémies qui commencent généralement dans des zones rurales avant de s’étendre aux villes, le virus Marburg a d’abord été détecté dans un hôpital de Kigali.
Dr. Nsanzimana a souligné :« Par le passé, les stratégies consistaient à isoler les malades dans des zones rurales pour protéger les villes. Mais aujourd’hui, nous avons appris qu’un virus peut émerger partout, y compris dans des zones urbaines. Cela nécessite une capacité accrue à détecter et traiter les épidémies à leur source, où qu’elles soient. »
Il a également mis en avant la nécessité de revoir les protocoles sanitaires en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour mieux s’adapter à la nature imprévisible des futures épidémies.
Le Rwanda a aussi démontré l’importance de la recherche accélérée sur les traitements et les vaccins. Les médicaments utilisés pendant cette épidémie ont été livrés en un temps record, alors que de telles démarches prenaient généralement des mois.
Le rôle des chauves-souris dans l’écosystème
Dr. Nsanzimana a rappelé que les chauves-souris jouent un rôle crucial dans la régulation des populations de moustiques, mais qu’elles peuvent également être vectrices de maladies :
« Chaque espèce a sa place dans l’écosystème. Les chauves-souris nous protègent des moustiques, mais elles peuvent aussi transmettre des virus. La clé est donc de trouver un équilibre et de limiter les contacts directs avec ces animaux. »
Entre septembre et novembre 2024, 66 cas de Marburg ont été enregistrés au Rwanda, avec 15 décès et 51 guérisons.
Le taux de létalité (Nombre total de cas confirmeˊdivisé par le nombre de décès) a été réduit à 22,7 %, bien en deçà des 24 % à 90 % habituellement observés ailleurs.
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