Le swahili, parlé dans les provinces du Katanga, du Kivu du Nord et du Sud, ainsi que du Maniema, est couramment utilisé par des communautés telles que les Banyamulenge, les Tutsis et les Himas, qui ont fréquemment été victimes de violences, persécutées et, pour beaucoup, contraintes à fuir pour leur sécurité.

Dans un communiqué publié le 22 février dernier, la CENCO a exprimé ses inquiétudes face à la stigmatisation et à l’exclusion des locuteurs de swahili à Kinshasa et dans d’autres régions de la RDC, soulignant le risque de persécutions à venir.

« La CENCO se dit particulièrement préoccupée par les pasteurs et autres leaders religieux qui, à travers leurs espaces d’enseignement et de prière, diffusent des discours de haine, de discrimination et de violence contre les Congolais, les accusant en fonction de leur origine, de la langue qu’ils parlent ou de leur manière de s’exprimer. » précise le communiqué.

La CENCO avertit que cette discrimination pourrait conduire à des massacres ethniques en RDC.

Cette déclaration intervient alors que l’est de la RDC, une région où le swahili est largement parlé, est sous le contrôle du M23, un groupe qui lutte contre les violences et les abus, souvent perpétrés avec la complicité apparente du gouvernement congolais.

Les évêques catholiques ont appelé le gouvernement de la RDC à assurer la sécurité de tous ses citoyens et à prendre des mesures pour promouvoir l’unité entre les différents groupes ethniques et les communautés du pays.

La CENCO a fermement condamné la discrimination des locuteurs du swahili à Kinshasa