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La Monusco protège les FDLR et les Mai-Mai Nyatura en fuite à la base de la Monusco à Shangi

Redigé par Bukuru JC
Le 9 juin 2022 à 09:11

Une source crédible a révélé à notre journaliste que lors des combats entre le M23 et une coalition des FARDC, des FDLR et des Maï Maï Nyatura à Muhati près de Shangi le 07 juin 2022, 17 combattants des FDLR et des Maï Maï Nyatura Jean Marie ont fui vers la base de la MONUSCO à Shangi et y ont reçu un bon accueil et traitement. Les 17 combattants FDLR/Nyatura qui se sont présentés à la base de la MONUSCO à Shangi le 08 juin 2022 pour être protégés après la défaite face au M23, avait été mobilisés par les FARDC à Masisi/Rutchuru pour combattre le M23.

La source qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat a précisé : « Le rapport sur cet incident est resté confidentiel. Nous avons été empêchés de parler de l’incident avec nos collègues, pour éviter la fuite d’information ». La source a ajouté : « La MONUSCO a consulté leur hiérarchie, qui a décidé de les remettre secrètement aux FARDC. Ils ont été remis au Gen Maj CHIRIMWAMI, qui est le commandant de SOKOLA2 tout en étant au courant que celui-ci qui les avait engagé ».

Une autre source qui a préféré garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, a par la suite précisé qu’en fait, vingt (20) éléments FDLR – Nyatura qui s’étaient réfugiés dans la base de la MONUSCO à Shangi ont été évacués clandestinement vers la caserne des FARDC de Rumangabo pour réorganisation.

Bien que la MONUSCO ait pour mandat de neutraliser les groupes armés, la force onusienne a plutôt préféré combattre aux côtés des FARDC et de ces groupes armés alliés. Selon plusieurs sources crédibles au sein de la MONUSCO qui ont préféré garder l’anonymat, la MONUSCO est bien au courant de l’existence d’une coalition des FARDC avec des FDLR et des groupes armés Maï Maï et intervient intentionnellement pour les protéger chaque fois qu’ils sont repoussés par le M23. Ceci est également attesté par des civils dans la zone de guerre du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.

Au fil du temps, la MONUSCO s’est caractérisée par le double standard manifesté par une approche sélective en face de ces groupes armés. En 2013, la force avait utilisé tout l’équipement et le personnel nécessaires pour vaincre le M23, mais a décidé de maintenir d’autres groupes armés, notamment les forces génocidaires rwandaises des FDLR, RUD-Urunana, FPP et CNRD/FLN ; et le groupe terroriste ADF/NALU opérant dans les régions de l’Ituri et de Beni. Les éléments Maï Maï congolais sont également restés de bons partenaires de la Force des Nations Unies et continuent de cohabiter.

Avec la reprise des attaques du M23 début 2022, la force de l’ONU a ouvertement manifesté ce double standard. Au cours des deux derniers mois, les combats entre le M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont fait rage. Le gouvernement de la RDC, au lieu d’œuvrer à une trêve avec le M23 comme le recommandait le processus de paix de Nairobi, a décidé de désigner le M23 comme mouvement terroriste et de l’exclure du processus de paix. La guerre en cours a vu la MONUSCO et différents groupes armés, y compris les forces génocidaires rwandaises des FDLR, RUD-Urunana et FPP, et les milices congolaises Maï Maï entraînées dans la guerre aux côtés des FARDC.

La décision de déployer la MONUC et plus tard la MONUSCO était de stabiliser la RDC et surtout l’E.RDC qui était à l’époque ravagée par des groupes armés notamment les forces génocidaires rwandaises des FDLR. Cependant, malgré la grande taille de la force et de l’équipement lourd, les groupes armés dans cette partie du pays se sont plutôt multipliés et leur nombre ne cesse d’apparaître.

Selon les experts en matière de sécurité, l’implication continue de la MONUSCO dans la bataille contre le M23 ainsi que sa collaboration continue avec les FARDC et les groupes armés alliés sont susceptibles d’aggraver la situation et d’entraîner des conséquences désastreuses pour la RDC et la région dans son ensemble.

Il est évident que ces groupes armés profitent de l’actuelle collaboration avec les forces gouvernementales et la MONUSCO pour acquérir du matériel de guerre en nombre pour leurs futures activités de déstabilisation.


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