Ces minerais, selon le gouvernement, proviendraient de mines congolaises où de nombreuses violations des droits humains sont rapportées.

D’après TV5 Monde, les avocats du gouvernement de la RDC, Maître William Bourdon et Vincent Brengarth, ont adressé une lettre à la filiale française d’Apple et ont également transmis une copie au siège de l’entreprise aux États-Unis, pour souligner cette problématique.

Ces minerais, faisant partie du groupe 3T (étain, tantale et tungstène), sont largement utilisés par Apple ainsi que par d’autres géants technologiques tels que Samsung, Nokia, Intel, et Motorola.

Les avocats ont déclaré : « Ces minerais litigieux proviendraient en grande partie de mines congolaises au sein desquelles de nombreux droits humains sont violés ».

Ils ont aussi critiqué la gestion opaque de la responsabilité chez Apple et d’autres fabricants de haute technologie : « La responsabilité d’Apple, et au-delà des grands fabricants de high-tech, quand ils utilisent des minerais du sang, est restée depuis longtemps une boîte noire ».

Ils ajoutent que « La société Apple semble s’appuyer principalement sur la vigilance de ses fournisseurs et leur engagement à respecter le code de conduite d’Apple, ainsi que les audits externes réalisés sur l’activité de ces fournisseurs. Or, tant ces fournisseurs que les entreprises d’audit apparaissent s’appuyer sur la certification ITSCI dont les dysfonctionnements graves et nombreux ont été démontrés », selon la mise en demeure.

Les avocats attendent une réponse d’Apple à leur courrier dans moins de trois semaines et envisagent de recourir à la justice pour résoudre ce litige.

Des rapports d’experts de l’ONU ont indiqué que des mines importantes dans l’Est de la RDC sont contrôlées par des groupes armés, avec la complicité de soldats gouvernementaux et de politiciens.

Contacté par l’AFP, en réponse aux allégations, Apple a renvoyé aux déclarations publiées dans son rapport annuel de 2023 sur les minerais de conflit, affirmant n’avoir trouvé aucune preuve concluante que des fonderies ou des raffineries de 3TG dans sa chaîne d’approvisionnement avaient financé ou bénéficié directement ou indirectement à des groupes armés en RDC ou dans des pays voisins..

Des rapports d'experts de l'ONU ont indiqué que des mines importantes dans l'Est de la RDC sont contrôlées par des groupes armés, avec la complicité de soldats gouvernementaux et de politiciens