Ces observations ont été faites lors de sa participation à distance à la conférence Global Citizen Now, qui visait à élaborer des stratégies pour éradiquer l’extrême pauvreté.
Lors d’une session modérée par la journaliste Aisha Sesay, le président Kagame a exprimé sa déception face à l’apparente incapacité du monde à tirer les leçons des événements au Rwanda.
"Le monde n’a pas appris la leçon, aujourd’hui, les auteurs du génocide et leurs complices tentent de déformer la vérité de notre histoire. Sur les réseaux sociaux, la situation s’aggrave.
À l’échelle internationale, nous observons une montée de l’extrémisme et de l’intolérance, souvent négligée par les grandes puissances," a-t-il déclaré.
Au lieu de poursuivre ceux qui nient ou minimisent le génocide des Tutsis, les nations choisissent souvent de prôner le respect des droits de l’homme, a expliqué le Président.
"Ce qui nous arrive pourrait arriver à n’importe qui. Nous devons tout faire pour que ’Plus jamais’ ne soit pas juste un slogan vide."
Le président Kagame a souligné que la politique de discrimination a dévasté le Rwanda dans les républiques précédentes, et que l’une des principales réalisations post-génocide a été de prioriser l’unité et la réconciliation.
"Nous avons choisi l’unité, plaçant les intérêts de tous les Rwandais avant tout. L’unité est le plus grand investissement que nous avons fait. Nous nous sommes également concentrés sur le renforcement des institutions qui servent nos citoyens."
"Pour nous, l’autonomie a été un pilier pour améliorer le bien-être et offrir de meilleurs services à tous les Rwandais. L’autonomie est une philosophie générale de prendre en charge notre propre avenir. Personne ne devrait nous dicter notre conduite. Nous devons défendre ce qui est à nous et travailler avec diligence."
Récemment réaffirmé par les membres du FPR-Inkotanyi comme leur candidat pour les élections présidentielles de juillet 2024, le Président Kagame a exprimé sa confiance envers les leaders qui le suivront, croyant qu’ils continueront à bien diriger le pays et à atteindre plus que ce qui a été réalisé au cours de ces 30 dernières années.
Interrogé sur ce qu’il aurait pu faire différemment, le Président Kagame a répondu que ce sont ceux qui critiquent son administration qui devraient le faire savoir.
"J’attends que d’autres nous fassent part de leurs critiques, de ce qu’ils pensent. Nous devrions toujours aspirer à mieux faire. Je n’ai aucun problème avec ceux qui nous critiquent, car nous essayons de faire de notre mieux."
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