Le Secrétariat de la SADC a annoncé, ce jeudi 12 juin 2025, le lancement de la deuxième phase du processus de retrait.
Cette étape comprend le rapatriement du personnel de la mission, accompagné de ses effets personnels, ainsi que du matériel opérationnel restant.
Les troupes concernées seront acheminées par voie terrestre à travers le Rwanda jusqu’en Tanzanie, où le contingent tanzanien poursuivra sa route vers Dar es Salaam. Les contingents sud-africain et malawien, quant à eux, seront rapatriés par voie aérienne vers leurs pays respectifs.
Lancée en décembre 2023, la mission avait pour objectif de soutenir les forces armées congolaises dans leurs opérations contre le groupe rebelle M23. Elle a toutefois pris fin en mars dernier.
La première phase du retrait, debutée le 29 avril dernier, avait pour objectif l’évacuation du matériel et des équipements logistiques.
« La SADC demeure pleinement engagée en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité politique en République démocratique du Congo (RDC) ainsi que dans l’ensemble de la région », a déclaré l’organisation régionale.
« Ce retrait ordonné témoigne de notre attachement aux principes de sécurité collective et de notre engagement en faveur d’une résolution pacifique des conflits. »
Déployée avec un mandat offensif, la mission de la SAMIDRC avait pour objectif de repousser les rebelles du M23, lesquels affirment depuis longtemps lutter contre la marginalisation et la persécution des communautés kinyarwandophones en RDC. Toutefois, la mission s’est heurtée à d’importants obstacles opérationnels.
En janvier, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la ville stratégique de Goma, dans la province du Nord-Kivu, infligeant un revers majeur à la force d’intervention régionale. Les affrontements ont coûté la vie à 18 soldats de la SADC — dont 14 Sud-Africains, deux Malawites et deux Tanzaniens — et fait plusieurs dizaines de blessés.
Depuis la perte de Goma, les forces de la SAMIDRC étaient restées en grande partie retranchées dans leurs bases, tandis que les pressions politiques s’intensifiaient au sein de plusieurs États membres de la SADC en faveur d’un retrait. En Afrique du Sud, un nombre croissant de parlementaires remettaient en cause la pertinence de la poursuite de l’engagement militaire.


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