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La condamnation de Charles Onana pour la négation du génocide, une victoire historique pour la communauté rwandaise de France

Redigé par Bazikarev
Le 11 décembre 2024 à 11:54

Dans une décision historique, la justice française a condamné, Lundi dernier 9 Décembre 2024, Charles Onana et Damien Sérieyx, directeur de publication des Éditions du Toucan, pour contestation du génocide des Tutsi.

Ce jugement prononcé par le Tribunal Correctionnel de Paris marque un tournant majeur dans la lutte contre la négation du génocide des Tutsi, une lutte que la Communauté Rwandaise de France (CRF) mène depuis plus d’une décennie.

Cette condamnation intervient au moment même où le monde commémore l’anniversaire de la signature de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, le 9 décembre.

Il s’agit de la toute première fois qu’un tribunal français prononce une condamnation en réponse à des propos niant le génocide des Tutsi, un crime contre l’humanité commis en 1994.

La CRF, qui a engagé cette bataille juridique en 2013, se réjouit de ce jugement, saluant cette avancée significative dans la reconnaissance de la vérité historique.

« C’est l’aboutissement d’un long combat, de nombreuses années de travail pour que la négation du génocide contre les Tutsi soit reconnue comme un délit en France », a déclaré Jean Noé Mwizerwa, Président de la CRF.

Cette victoire s’inscrit dans une série d’actions menées par la CRF pour faire modifier la législation française.

En 2015, suite à la pression exercée par la CRF, le Conseil Constitutionnel avait contraint le gouvernement à réformer la loi, introduisant ainsi la répression de la négation du génocide contre les Tutsi dans le droit français.

Cette révision législative fut officialisée en 2017, mais son application effective n’a été possible qu’avec cette condamnation.

Le jugement du 9 décembre 2024 constitue un précédent juridique majeur. Il établit un précédent pour d’autres cas similaires et renforce la position de la France contre la négation du génocide.

La décision a été saluée par les organisations de défense des droits de l’homme et les associations de victimes, qui voient en elle une reconnaissance du déni historique dont ont souffert les Tutsi, et une victoire dans la lutte pour que justice soit rendue.

« Cette condamnation est non seulement une victoire judiciaire, mais elle fait aussi partie d’un combat plus large pour que les auteurs de génocides et les négationnistes ne trouvent aucun refuge en France », a ajouté Jean Nod Mwizerwa. « Nous continuerons de nous battre pour que la vérité soit reconnue et pour que les victimes aient justice. »

La CRF a exprimé sa gratitude envers les nombreuses associations et personnalités qui ont soutenu cette cause au fil des années.

« Nous remercions toutes celles et ceux qui ont été à nos côtés dans cette lutte. Nous continuerons à œuvrer ensemble pour que justice soit rendue, et que la mémoire des victimes du génocide des Tutsi soit respectée », a conclu le président de la CRF.

Alors que cette condamnation est un moment décisif dans l’histoire de la justice en France, elle marque également un message fort à l’échelle internationale : la négation du génocide des Tutsi ne sera plus tolérée, et les négationnistes devront rendre compte de leurs actes.

Jean Nod Mwizerwa, Président de la Communauté Rwandaise de France(CRF)

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