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La surpopulation dans les prisons rwandaises réduite de 19 %

Redigé par Bazikarev
Le 31 octobre 2024 à 04:32

La Commission Nationale des Droits de l’Homme a révélé que, bien que la surpopulation carcérale ait diminué dans les prisons du Rwanda, elle reste un problème préoccupant. En effet, en 2023/2024, le taux de surpopulation atteignait 121,8 %, contre 140,7 % l’année précédente, ce qui représente une réduction de 19 %.

L’inspection menée dans 13 prisons et dans le centre de détention pour mineurs de Nyagatare a montré que, bien que les conditions de nutrition et de traitement des détenus soient satisfaisantes, la surpopulation demeure élevée dans plusieurs établissements.

En décembre 2023, les établissements pénitentiaires rwandais comptaient 89 550 détenus, dont 70 260 pour des infractions ordinaires et 19 290 pour des crimes de génocide.

La capacité totale des prisons étant de 66 691 places, le taux de surpopulation atteignait 134,3 %. Cependant, l’Administration Pénitentiaire du Rwanda a récemment indiqué que ce taux avait été réduit à 121,8 %.

Présentant le rapport annuel 2023/2024 de la Commission au Parlement le 30 octobre 2024, la présidente de la Commission, Providence Umurungi, a souligné que bien que des progrès aient été réalisés, la surpopulation reste problématique.

Elle a déclaré : « Bien qu’il y ait eu des efforts notables, la surpopulation demeure un défi. En décembre 2023, nous avons constaté un taux de 134,3 %, mais grâce à des politiques telles que le “Plea bargaining”(est un processus judiciaire dans lequel un accusé plaide coupable d’une infraction, souvent en échange d’une réduction de peine ou de la suppression de certaines charges) et la libération provisoire de certains détenus, le taux est descendu à 121,8 %, selon les données de l’Administration Pénitentiaire en début de mois. »

Cette baisse représente une réduction de 19 % par rapport à l’année précédente, mais le taux de 121,8 % reste préoccupant.

La Commission a identifié plusieurs prisons affichant des taux de surpopulation élevés par rapport à leur capacité, notamment celles de Rwamagana (159,2 %), Rusizi (158,6 %), Nyarugenge (158 %), Huye (143,5 %), Muhanga (142,8 %), Bugesera (132,8 %), Gicumbi (131,6 %), Rubavu (128,2 %), Nyanza (120,8 %) et Nyagatare (116,8 %).

Umurungi a également relevé que certaines prisons fonctionnent encore dans des bâtiments vétustes et exigus, ce qui complique la résolution de la surpopulation.

Elle a ajouté : « Plusieurs de ces établissements sont encore logés dans des bâtiments anciens, bien que certains aient été rénovés. Cependant, le nombre de détenus a augmenté, avec près de 89 000 prisonniers aujourd’hui contre un chiffre inférieur l’année dernière, ce qui signifie que la surpopulation reste un problème. »

Les chiffres montrent qu’au cours de l’année 2022/2023, le nombre de détenus s’élevait à 86 274.

La Commission a également relevé que 79 détenus dans les prisons purgent des peines de 30 jours de détention provisoire dont le délai légal est expiré, et 101 autres affirment avoir fini de purger leur peine. Parmi eux, 43 sont à la prison de Nyarugenge, 50 à celle de Rwamagana et huit à celle de Rubavu.

La Commission a suivi le cas de huit détenus accusés de crimes ordinaires qui ont depuis été libérés, tandis que 93 autres, accusés de crimes de génocide, restent en détention.

Neuf d’entre eux ont vu leurs dossiers avancés, tandis que ceux de 81 détenus sont toujours en traitement au ministère de l’Unité Nationale et de l’Engagement Civique (MINUBUMWE).

La présidente de la Commission des Droits de l'Homme, Providence Umurungi, a déclaré que la surpopulation dans les prisons est préoccupante
Le Président du Sénat, François-Xavier Kalinda, était présent lors de cette Assemblée Générale
La Présidente de la Chambre des Députés, Gertrude Kazarwa
Les Députés et Sénateurs ont suivi la présentation du rapport

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