Ce programme triennal, qui s’achève cette année, a permis au pays de renforcer sa stabilité macroéconomique et d’avancer dans ses réformes structurelles, sans recourir à un financement direct du FMI.

Des résultats économiques solides malgré les chocs mondiaux

À l’issue d’une mission tenue à Kigali du 29 septembre au 10 octobre 2025, les équipes du FMI et le gouvernement du Rwanda ont conclu un accord au niveau des services. Selon les conclusions de la mission, le Rwanda a atteint l’ensemble des objectifs quantitatifs fixés dans le cadre du programme, en dépit des pressions économiques mondiales et des défis internes.

La croissance économique révisée s’est établie à 7,2 % en 2024 et a maintenu le même rythme au premier semestre 2025, soutenue par la vigueur des secteurs des services, de la construction et des exportations de café.

L’inflation, quant à elle, est restée dans la fourchette cible de 2 à 8 % fixée par la Banque nationale du Rwanda (BNR), tandis que les réserves internationales ont permis de couvrir 4,8 mois d’importations, un niveau jugé confortable par le FMI.

Un partenariat salué par le FMI

Le chef de mission du FMI, Albert Touna Mama, a salué la performance économique du Rwanda et la cohérence de ses politiques publiques.

« L’économie rwandaise s’est montrée remarquablement solide, même face aux défis mondiaux. Les politiques cohérentes et bien planifiées du gouvernement ont été essentielles à ce succès. Ce partenariat a permis d’établir une base solide pour une stabilité et une croissance durables, et le FMI reste un partenaire engagé du Rwanda », a-t-il déclaré.

Réformes fiscales et viabilité de la dette

Le rapport du FMI met également en avant les progrès réalisés dans les réformes budgétaires et monétaires. Le nouveau paquet fiscal adopté par le gouvernement devrait accroître le ratio impôts/PIB, renforçant la mobilisation des recettes domestiques et consolidant la viabilité de la dette.

L’institution de Bretton Woods note toutefois que l’endettement public pourrait augmenter temporairement, en raison du financement du nouvel aéroport international de Kigali à Bugesera. Le projet est néanmoins considéré comme un investissement stratégique à long terme, porteur de retombées économiques majeures pour le pays.

Une économie plus résiliente et inclusive

Le secré taire d’État au Trésor national, Godfrey Kabera, a souligné la valeur du programme PCI dans l’orientation de la politique économique nationale.

« En mettant l’accent sur l’augmentation de nos propres recettes, la bonne gestion des dépenses et le renforcement de nos institutions, nous avons bâti une économie plus résiliente. Alors que nous achevons ce programme, notre priorité reste d’assurer une croissance forte et inclusive », a-t-il affirmé.

Des réformes institutionnelles en cours

Le FMI a enfin encouragé Kigali à poursuivre ses efforts de consolidation budgétaire et de gestion prudente des finances publiques, tout en maintenant une politique monétaire fondée sur les données. Des amendements visant à renforcer le mandat de la Banque nationale du Rwanda devraient être soumis prochainement au Conseil des ministres, dans le cadre des réformes institutionnelles en cours.

La revue finale du programme triennal sera soumise en décembre 2025 au Conseil d’administration du FMI, marquant officiellement la fin du PCI 2022-2025.

Cette conclusion, saluée par les deux parties, confirme le positionnement du Rwanda comme l’une des économies les plus stables et les mieux gérées de la région.

Albert Touna Mama, chef de mission du FMI, a salué les réalisations du Rwanda, affirmant la poursuite du partenariat avec le pays

Le secrétaire d’État chargé du Trésor national, Godfrey Kabera, a souligné l’importance du programme, notant que ce partenariat a offert une feuille de route précieuse pour la politique économique du Rwanda

La gouverneure de la Banque Nationale du Rwanda, Soraya Munyana Hakuziyaremye, a assisté à la conférence de presse organisée au ministère des Finances et de la Planification économique