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Le Naufrage de Charles Onana, "héros" du négationnisme

Redigé par Tite Gatabazi
Le 9 octobre 2024 à 12:05

Les négationnistes l’avaient vu comme leur messie. Ils avaient misé gros, très gros. Des livres, des articles, des colloques, des émissions télé et radio, tout y est passé. Des voyages financés à coups de milliers pour propager leur idéologie, des pétitions signées à la hâte et des manifestations orchestrées à travers l’Europe. La galaxie négationniste était en pleine effervescence, galvanisée par une figure montante : Charles Onana. Un nom qui, à leurs yeux, représentait l’apothéose de leur lutte.

Le président congolais Tshisekedi, dans un accès de haine à peine voilée contre le Rwanda, n’a pas hésité à ouvrir les portes de Kinshasa à ce nouveau champion. Onana fut reçu en grande pompe, jusque dans les couloirs feutrés du palais présidentiel, accueilli tout sourire par la porte-parole Tina Salama.

Tout cela sous l’œil admiratif de Justin Bitakwira, qui ne tarissait plus d’éloges, tandis que le Dr Mukwege ne parlait que d’Onana. A leurs yeux, le journaliste devenait une véritable icône. La diaspora congolaise en France et en Belgique se mobilisa, tambour battant, prête à tout pour soutenir celui qu’ils voyaient déjà comme l’ultime sauveur de la cause.

Le grand moment arriva. L’entrée triomphale d’Onana dans la salle d’audience fut marquée par une haie d’honneur et des applaudissements nourris. L’événement était d’une telle importance que la RTNC, télévision publique congolaise, avait dépêché une équipe sur place pour que le peuple congolais ne rate pas une miette de cette "grande" épopée. Kinshasa avait misé sur un coup médiatique sans précédent.

Et puis, patatras.

En pleine audience, celui que tous attendaient comme le grand révélateur de "la vérité" vacille, se dégonfle. Comme une baudruche à laquelle on aurait ôté l’air. Charles Onana, le "chevalier blanc" tant encensé, venait de sombrer, de manière spectaculaire, sous les yeux de ses partisans. Les visages se crispent, l’atmosphère se tend. La consternation est palpable.

La galaxie négationniste est en deuil. Oui, c’est bien cela, en deuil. Leur héros a flanché au moment où ils avaient le plus besoin de lui. Ceux qui avaient envahi la salle, fiers et bruyants, la quittèrent, tête baissée, la honte au visage. Leurs espoirs de voir Onana démolir le Rwanda et son leadership s’effondrent comme un château de cartes.

Quelle déception ! Après des mois d’efforts, après des campagnes de propagande massives, après des titres ronflants affublés à Onana comme "journaliste d’investigation", "chercheur de la vérité", voici qu’il révèle enfin son vrai visage : celui d’un homme dépassé par la situation, inapte à porter ce costume bien trop grand pour lui.

Les recruteurs de Charles Onana, ceux qui avaient vu en lui un champion, doivent aujourd’hui admettre leur erreur de casting. Ils ont tout misé sur un homme qui s’est révélé incapable d’assumer le rôle qu’ils lui avaient assigné. Et voilà que ce qu’ils pensaient être un coup d’éclat tourne au désastre.

La mouvance négationniste, abasourdie par cette débâcle, ne peut que constater les dégâts. Elle pleure sa défaite. Onana, quant à lui, laisse derrière lui une galaxie en ruine, trahie par celui qu’elle avait tant adoré.

Mais que l’on se rassure, le feuilleton Onana n’est pas terminé. Déjà, des bruits courent qu’il serait prêt à régler des comptes. Encore une fois, peut-être, mais à quel prix ? Un héros déchu peut-il vraiment encore faire des vagues ? À suivre…

Charles Onana comparaît du 7 au 11 octobre à la 17e chambre du tribunal de Paris.

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