Le secteur des services a joué un rôle central dans cette expansion, enregistrant une augmentation de 11 % et représentant désormais 44 % du PIB total. Les secteurs de l’information et de la communication, du transport aérien, ainsi que des hôtels et des restaurants ont apporté des contributions notables, avec des hausses respectives de 39 %, 29 % et 18 %.

Yusuf Murangwa, directeur général du NISR, a souligné l’importance significative de l’augmentation des appels téléphoniques et de l’utilisation d’Internet en tant que moteurs principaux de la croissance des activités d’information et de communication.

Les secteurs de l’industrie et de l’agriculture ont également enregistré une croissance positive, avec des augmentations de 10 % et 2 %, contribuant respectivement à 22 % et 27 % du PIB.

Dans le secteur industriel, on note des progrès notables, avec une augmentation de 11 %, grâce aux avancées réalisées dans les domaines de l’agroalimentaire, du textile, de l’habillement, de la maroquinerie, des produits chimiques, du caoutchouc, des produits en plastique, du bois, du papier et de l’imprimerie.

Les performances agricoles ont été stimulées par une augmentation de 7 % dans l’élevage et les produits laitiers. Cependant, la production de cultures d’exportation, notamment le thé et le café, a connu une baisse de 4 %, attribuée à des conditions climatiques défavorables.

Le ministre des Finances et de la Planification économique, Uzziel Ndagijimana, a reconnu les défis auxquels est confronté le secteur agricole en raison des conditions climatiques défavorables, soulignant l’engagement du gouvernement à investir davantage de ressources pour stimuler la production de thé, introduire de nouvelles variétés et garantir des prix compétitifs sur le marché.

Bien qu’elle ait dépassé la projection initiale du gouvernement de 6,2 %, la dépréciation croissante du franc rwandais par rapport aux principales devises étrangères a suscité des inquiétudes.

Le ministre Ndagijimana a attribué cette tendance au déséquilibre du commerce extérieur du Rwanda, exacerbé par les sécheresses et les inondations de l’année dernière, qui ont entraîné une réduction de la production alimentaire et une augmentation des importations de denrées alimentaires.

Le franc rwandais s’est déprécié de 0,2 % par rapport au dollar américain, clôturant à 1 285,3 Frw contre 1 282,4 Frw la semaine précédente, avec une dépréciation de 1,7 % depuis le début de l’année.

Le PIB du Rwanda augmente de 8,2 % en 2023