Le Royaume-Uni essuie des critiques après les propos d’un ministre liant Nduhungirehe aux meurtres de l’ADF

Redigé par IGIHE
Le 27 février 2025 à 12:37

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Amb. Olivier Nduhungirehe, a vigoureusement condamné les déclarations du ministre d’État britannique pour l’Afrique, Lord Collins de Highbury, qui a semblé l’impliquer dans les récents meurtres de 70 personnes par le groupe terroriste ADF en République Démocratique du Congo.

Lors de son intervention au Parlement britannique le 26 février 2025, Lord Collins a été interrogé sur le massacre brutal de 70 chrétiens par des militants de l’ADF.

Les rapports indiquent que les victimes, principalement des femmes et des enfants, ont été prises en otage avant d’être tuées à coups de machettes et de marteaux. Leurs corps ont été retrouvés dans une église située sur le territoire de Lubero, dans la province du Nord Kivu.

En réponse aux questions des législateurs britanniques concernant la position de la Grande-Bretagne sur ces meurtres et si le sujet avait été abordé avec les organisations internationales, Lord Collins a mentionné l’Amb. Nduhungirehe.

« La réalité est que nous faisons tout notre possible pour nous assurer que tous les crimes commis lors de ces incidents soient dûment enquêtés, de manière à ce que les responsables soient tenus pour compte. Lorsque j’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères du Rwanda à Genève ce matin, il a nié toutes les accusations relatives à ces événements », a-t-il déclaré.

Amb. Nduhungirehe a immédiatement réagi, qualifiant ces propos d’inacceptables.

« Ce niveau d’ignorance, de confusion et de désinformation de la part de Lord Collins, ministre d’État britannique pour l’Afrique, est non seulement insultant, mais également inacceptable ! » a-t-il posté sur X.

« On lui a posé à la Chambre des communes une question précise sur les 70 chrétiens tués à la machette et au marteau par l’ADF, une organisation terroriste ougandaise affiliée à l’État islamique (ISIS), à Kasanga, sur le territoire de Lubero, au Kivu du Nord. Et pourtant, il ose répondre en disant : ‘Lorsque j’ai rencontré ce matin le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, il a nié tous ces crimes’ ? »

« le gouvernement britannique devra officiellement répondre à cela », a insisté le ministre Nduhungirehe.

Les relations entre le Rwanda et le Royaume-Uni se sont considérablement détériorées ces derniers temps, notamment après que Londres ait accusé Kigali de soutenir les rebelles du M23, engagés dans un conflit avec les forces armées de la RDC.

Malgré le rejet ferme de ces accusations par le Rwanda, qui appelle la RDC à traiter ses problèmes internes sans chercher à en blâmer d’autres, le Royaume-Uni a pris position, en imposant des sanctions à l’encontre du Rwanda. Cette décision a exacerbé les tensions diplomatiques entre les deux pays, mettant à mal leurs relations bilatérales.

Olivier Nduhungirehe a condamné les propos du ministre britannique Lord Collins, l’impliquant dans les meurtres du groupe ADF en RDC

Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité