Parmi eux, 22 ont été libérés immédiatement, tandis que les 1 014 autres ont vu leur peine réduite.

Cette libération intervient dans le cadre de la tradition annuelle de la grâce présidentielle, exercée le 9 décembre, date symbolique de l’indépendance tanzanienne, conformément aux dispositions constitutionnelles.

Selon le ministère, les bénéficiaires sont principalement ceux condamnés à deux ans ou plus et ayant purgé au moins un quart de leur peine, des personnes âgées (70 ans et plus), des femmes enceintes ou des mères avec des enfants, des détenus malades, handicapés ou inaptes au travail. Le gouvernement a invité les personnes libérées à se réintégrer dans la société et à éviter toute récidive.

Toutefois, le pardon ne concerne pas toutes les catégories : sont exclus de cette grâce les détenus condamnés pour des infractions graves telles que sabotage économique, abus de pouvoir, corruption, trafic de drogue, crimes sexuels - notamment ceux impliquant des enfants -, vol à main armée, possession illégale d’armes ou d’explosifs, évasion, récidive ou condamnation à perpétuité.

L’année 2025 n’est pas la première où la présidente Samia accorde des pardons collectifs. En avril 2025, à l’occasion de l’anniversaire de l’union entre Tanganyika et Zanzibar, elle avait accordé la clémence à 4 887 détenus, parmi lesquels 42 furent immédiatement libérés, les autres bénéficiant d’une réduction de peine.

Par ailleurs, les rues des grandes villes tanzaniennes sont restées largement désertes ce mardi, jour de la fête nationale, alors que le gouvernement avait appelé la population à rester chez elle et interdit toute manifestation.

À l’occasion du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance de la Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan a accordé la grâce à 1 036 détenus et condamnés