La campagne s’inscrit dans le cadre des efforts du Rwanda pour endiguer la propagation de la Mpox, une maladie qui touche actuellement plusieurs pays d’Afrique. « Nous allons commencer par les groupes les plus exposés aux risques et, au fur et à mesure que les vaccins seront disponibles, nous inclurons d’autres catégories de la population », a déclaré Julien Mahoro Niyingabira, porte-parole du Ministère de la Santé, dans une conférence de presse tenue à Kigali.

La Mpox, auparavant connue sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se transmet principalement par contact direct avec des personnes infectées ou des lésions cutanées. Les gouttelettes respiratoires générées par des contacts rapprochés peuvent également propager le virus. Face à la recrudescence de cette maladie sur le continent, le Rwanda a pris des mesures pour limiter sa propagation. Ces mesures incluent une stricte promotion de l’hygiène, notamment le lavage régulier des mains et l’évitement des rapports sexuels non protégés, identifiés comme des facteurs clés de transmission.

À ce jour, les efforts déployés par les autorités rwandaises semblent avoir porté leurs fruits. Les quatre cas de Mpox recensés au Rwanda ont tous été soignés avec succès, et aucun décès n’a été enregistré. Le gouvernement rwandais continue cependant d’appeler à la vigilance, particulièrement dans les communautés à risque.

La situation est plus alarmante dans la région, notamment en République Démocratique du Congo (RDC), où plus de 22 000 cas de Mpox ont été confirmés et 715 décès déplorés cette année. La RDC compte désormais 22 provinces sur 26 touchées par l’épidémie, illustrant l’ampleur de la propagation du virus en Afrique centrale.

Face à l’augmentation des cas de Mpox à travers le continent, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a alloué 600 millions de dollars pour une campagne de six mois visant à contenir la maladie dans plusieurs régions du monde, y compris l’Afrique. La distribution des vaccins sur le continent se fait principalement en collaboration avec l’Union Africaine, qui travaille à garantir une couverture vaccinale suffisante dans les pays les plus à risque.

Le Rwanda, dans sa lutte contre la maladie, a classé la forme actuelle de la Mpox qui y sévit en grade 1B, un stade modéré de la maladie. Ce stade est comparable à celui observé en République Démocratique du Congo. Les autorités sanitaires continuent de surveiller de près l’évolution de la maladie et réitèrent l’importance de respecter les mesures de prévention en vigueur, tout en espérant élargir la campagne de vaccination à l’ensemble de la population dans un avenir proche.

Cette campagne de vaccination, qui cible d’abord les groupes les plus vulnérables, fait partie d’une stratégie plus large mise en place par le Rwanda pour protéger ses citoyens et minimiser l’impact de la Mpox sur son territoire. Le pays entend également renforcer ses efforts de prévention sanitaire pour éviter une propagation plus large de la maladie.

Le lancement de cette campagne marque ainsi une étape cruciale dans les efforts du Rwanda pour faire face à cette menace sanitaire mondiale. Les autorités rwandaises se disent prêtes à continuer de déployer des ressources pour protéger les communautés et soutenir les initiatives internationales visant à lutter contre la Mpox.

La campagne de vaccination s’inscrit dans le cadre des efforts du Rwanda pour endiguer la propagation de la Mpox