Le ministre Nduhungirehe affirme que le Rwanda n’a pas entravé le projet de chemin de fer de la RDC

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 19 janvier 2025 à 05:04

Le ministre des Affaires étrangères, Ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a réagi aux déclarations de la secrétaire d’État adjointe des États-Unis pour les Affaires africaines, Molly Phee, qui a affirmé que le Rwanda avait refusé de permettre l’extension du projet de chemin de fer Lobito vers l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

L’Ambassadeur Nduhungirehe a précisé que le Rwanda n’avait jamais pris part aux discussions relatives au projet, ni exprimait d’opposition à l’extension du chemin de fer Lobito vers l’Est de la RDC. Le ministre a également souligné que le Rwanda n’avait pas été convié à la réunion de Lobito en Angola, en décembre 2024, où ce projet avait été abordé par les autres pays de la région.

Le projet Lobito consiste à construire un chemin de fer de 1300 kilomètres reliant l’Angola, la RDC, et la Zambie. Ce projet vise à connecter ces pays riches en pétrole et en minéraux, en facilitant les échanges commerciaux et le transport des ressources naturelles. La première phase du projet reliera l’Angola, la RDC et la Zambie.

Molly Phee a également déclaré que le Rwanda avait refusé de participer à la réunion sur le projet Lobito, ce qui, selon elle, aurait démontré une opposition du Rwanda à ce projet. En réponse, le ministre Nduhungirehe a démenti ces accusations, qualifiant les propos de Phee de "mensonges flagrants", insistant sur le fait que le Rwanda n’avait jamais exprimé le désir d’être impliqué dans les discussions concernant le projet Lobito et n’avait en aucun cas cherché à entraver son développement.

Ce malentendu intervient au moment où l’administration du président américain Joe Biden, sur le point de céder la place à celle de Donald Trump, continue à diffuser des informations erronées concernant la situation sécuritaire en Afrique centrale et en Afrique de l’Est.

Des travaux ont débuté pour le chemin de fer reliant le Rwanda à la Tanzanie, avec un investissement de plus de 1,5 milliard de dollars pour le Rwanda et 2,5 milliards de dollars pour la Tanzanie. Un accord signé en mars 2018 prévoit la construction du chemin de fer Isaka-Kigali sur 532 kilomètres, estimé à plus 3,6 milliards de dollars. Le tracé du Rwanda passera par Rusumo et Kigali, avec une extension de 18 kilomètres jusqu’à l’aéroport de Bugesera. Le projet total mesure 138 kilomètres pour le Rwanda et 394 kilomètres pour la Tanzanie.

Le Rwanda prévoit également un projet ferroviaire de 1 500 kilomètres reliant Mombasa à Kigali via l’Ouganda, bien que ce projet ait rencontré certains retards. Le Kenya, de son côté, a déjà achevé la première section de ce projet, reliant Mombasa à Nairobi.

Olivier Nduhungirehe a souligné que le Rwanda n’avait pas été convié à la réunion de Lobito, où le projet avait été abordé.

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