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Les méfaits de la Covid 19.

Redigé par Tite GATABAZI
Le 13 janvier 2022 à 01:57

Les années 2020 et 2021 resteront gravées dans les annales de l’histoire récente comme celles qui ont épuisées les individus, les familles, les groupes sociaux, les institutions, les entreprises et les Etats simultanément.

Les années 2020 et 2021 resteront gravées dans les annales de l’histoire récente comme celles qui ont épuisées les individus, les familles, les groupes sociaux, les institutions, les entreprises et les Etats simultanément.

Sur la terre entière, les familles auront aligné des morts, des deuils.
Les Etats, pris de court ont eu recours aux dettes tous azimuts pour tenir le choc sanitaire, économique et social.

Les avions étaient cloués au sol, les bateaux bloqués dans les ports, les trains à quai et les voitures dans les parkings.
La fermeture des commerces, des industries, des chantiers de constructions et des bureaux.

Le monde était à l’arrêt.

Tout ça, à cause de la pandémie de Covid 19.

On vit désormais dans un monde ou la grille d’analyse et de lecture voire l’imaginaire sont rendus périmé par la pandémie de la Covid 19.
Et tous les esprits ont été mis à rude épreuve. Il y a de quoi éprouver de l’épuisement que bon nombre expriment et que chacun ressent.
Cette crise a mis sur la place publique la complexité organisationnelle des Etats et un certain degré d’incapacité de ceux dits « développés » à anticiper et coopérer.
Ils ont pallié au plus pressé, sans savoir vraiment dans quelle direction ni pendant combien de temps.

Elle a mis en exergue les déséquilibres existants et accentué la précarité des conditions de vie.
Cette pandémie a tué des millions des personnes et secoué fortement l’économie mondiale.

Les travailleurs du secteur informel ont subi de plein fouet les restrictions sanitaires.
Elle a eu un impact dévastateur sur les groupes déjà vulnérables.
Il y a eu des pertes d’emplois et donc de revenus. Ses effets secondaires ont endommagés gravement le tissu social.
Le lien social a été fortement secoué par le confinement consécutif à la montée des chiffres des décès.

La famille, les amis, le bistrot, le sacro-saint travail ont été relégués au second plan.
On a assisté à des déchirements pour ceux qui, à cause du confinement, ont perdu un être cher sans pouvoir lui dire au revoir.
Il convient de dire que les méfaits psychologiques et sociaux sont énormes. Ce qui relève en partie de la sphère privée pendant que l’Etat lui gère les conséquences matérielles et financières.

Les fermetures de frontières, nouvelles vagues, nouveaux variants sont constitutifs d’empêchement de se projeter. Tout cela engendre de la fatigue, si pas plus.
Cette fatigue face aux restrictions de la vie sociale. Cette anxiété de la maladie, de la peur de l’attraper, la recrudescence de l’épidémie ont amplifié la fatigue sinon l’épuisement.

Selon l’organisation mondiale de la santé « OMS », la fatigue consécutive à la Covid 19 est décrite comme « le syndrome qui se caractérise par la lassitude, une détresse et une démotivation face à la crise sanitaire ».
Cette fatigue est liée en partie à la sédentarité et aggravée par le télétravail.
Ce désenchantement face au temps que durera la menace de la pandémie et les incertitudes dont on ignore encore les évolutions et les impacts.
On a vu à la télévision les applaudissements destinés à remercier les professionnels de la santé qui ont mis leur vie en danger et parfois payé de celle-ci pour s’occuper des malades de la Covid 19.

Ce qui démontre qu’il y a un peu de tout : la fatigue, l’incertitude et l’inquiétude dont le plus grand responsable reste la Covid 19.
Ce qui percute de plein fouet notre rapport au temps, à l’espace et aux autres. Toutes nos manières de vie.

L’historien Patrick Boucheron parle de « découragement plus profond ou pernicieux, affectant le sentiment même d’existence ».
La fatigue individuelle et même collective consécutive à la pandémie.
La Covid 19 aura dévoilé l’inadéquation entre ces systèmes économiques et sociaux au sein desquels nous nous sommes inscrits depuis le développement de l’industrialisation.

Le culte de la performance professionnelle et la réalisation matérielle au détriment des aspirations et des besoins d’être d’abord et avant humain.
Le manque des occasions de fête, de danses, de retrouvailles entre amis aura suscité des frustrations de tous ordres.
Car oui, la fête est une ode à la vie collective. Cette joie doublée d’insouciance, momentanée certes, mais ô combien salutaire.
On se permet quelques excès, on s’amuse et on rigole. La fête est la meilleure des thérapies.

Mais le confinement qui semble protéger, isole et fait sentir un sentiment d’impuissance.
Dans certains pays, la distanciation sociale était et reste inopérante.
Et les réseaux sociaux dans ces pays sont de véritables vecteurs des « fake news » et autres théories du complot.

Face à la pandémie, tous les pays Africains n’étaient pas logés à la même enseigne.
Pour beaucoup d’entre eux, il n’existe pas de filet de sécurité en termes d’assurance maladie, de chômage et autres prestations sociales.

On y assiste à la flambée des prix des denrées alimentaires. Et aussi l’exode à l’envers c’est-à-dire de la ville vers le village où on a au moins la certitude de trouver à manger.
Il appartient à chaque pays d’évaluer les risques encourus et de mettre en place rapidement les mesures nécessaires à une échelle appropriée pour réduire à la fois la transmission de la pandémie mais aussi ses impacts économiques et sociaux.
Au Rwanda, le visionnaire Kagame avait pris conscience très tôt de l’ampleur du phénomène et s’est démené pour obtenir du matériel « dernier cri » et pris des mesures pour atténuer les effets de la crise sur la vie quotidienne de rwandais.


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