Lors d’une interview à Urban TV mercredi 28 février 2024, Mwenda a affirmé que le M23 représente un défi interne à la RDC, que le président Tshisekedi se doit de résoudre sans accuser le Rwanda.

Mwenda a souligné : « Le M23 n’est pas un problème du Rwanda. C’est un problème de la RDC. Ce à quoi le président Tshisekedi est confronté relève d’une problématique interne à son pays. La solution pour la RDC commencerait par reconnaître que le M23 est un problème interne. »

Il a également abordé la discrimination à l’encontre des Tutsi congolais, certains citoyens et membres du gouvernement de la RDC les considérant comme étrangers à leur propre pays, réclamant leur expulsion vers le Rwanda. Cette situation découle, selon lui, des divisions territoriales héritées de l’époque coloniale.

« Le gouvernement congolais et certains de ses citoyens souhaitent s’approprier leurs terres en affirmant que ces ‘Tutsi congolais ne sont pas des nôtres’. Ils aspirent à les expulser de force, à saisir leurs terres, leurs biens, et à les exterminer dans un génocide », a-t-il déclaré.

Mwenda a conseillé au président Tshisekedi d’engager le dialogue avec les Tutsi congolais et les Banyamulenge, leur garantissant protection et reconnaissance en tant que citoyens congolais. Une telle démarche, selon lui, pourrait contribuer à désamorcer la crise liée au M23.

« Il devrait se rapprocher des Banyamulenge et des autres Tutsi, les rassurant de leur statut de citoyens congolais, et leur assurer que le gouvernement de la RDC est déterminé à protéger leurs vies et leurs biens, non seulement en parole mais également en acte. Ceci permettrait d’éliminer le M23 », a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent dans un contexte où certains membres du gouvernement de la RDC, y compris le président Tshisekedi, dépeignent le M23 non pas comme un groupe congolais, mais comme une entité rwandaise, bien que cette affirmation soit contestée par les membres du groupe, qui révèlent que certains d’entre eux ont même servi dans l’armée congolaise.