Kenyatta est le facilitateur du processus de paix de la Communauté d’Afrique de l’Est pour l’Est de la RDC, une région abritant plus de 130 groupes armés.

Museveni a déclaré sur la plateforme X que lui et Kenyatta avaient discuté des récents développements dans l’Est de la RDC.

La rencontre entre Museveni et Kenyatta intervient moins d’un mois après l’échec d’un cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre la coalition dirigée par le gouvernement et le M23, et le réveil des combats dans le Nord-Kivu, l’une des provinces de la région orientale qui est volatile depuis près de trois décennies.

L’initiative de paix dirigée par l’EAC, connue sous le nom de processus de Nairobi, est dans une impasse depuis des mois alors que le conflit perdure.

L’armée congolaise est accusée d’intégrer des milices dont les membres auraient dû être désarmés et démobilisés par le gouvernement dans le cadre du processus de Nairobi.

La quatrième série de pourparlers entre le gouvernement congolais et un grand nombre de groupes armés était initialement prévue pour février 2023, mais une année s’est écoulée sans qu’une voie claire ne soit tracée.

Mardi et mercredi, des rapports entre la coalition gouvernementale et le M23 ont indiqué que les combats approchaient de la ville de Goma, la capitale de la province, bien que le groupe rebelle ait déclaré qu’il n’avait "aucune intention" de prendre le contrôle de la ville.

Museveni et Kenyatta se sont rencontrés moins de deux mois après le retrait de toutes les troupes de la force régionale de l’EAC de l’Est de la RDC, après que le gouvernement congolais ait refusé de renouveler son mandat d’un an.

Des observateurs ont déclaré que le retrait de la force régionale EACRF en raison de malentendus avec Kinshasa était "prématuré" et qu’il sapait les efforts régionaux pour rétablir la paix.

EAC affirme qu’elle est toujours engagée dans les efforts visant à rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.

Le 26 janvier, alors que le commandant de la force régionale concluait officiellement la mission en rendant le drapeau de l’EAC au Secrétariat, le Secrétaire Général Peter Mathuki a déclaré que son bureau allait "chercher à renforcer sa capacité à répondre aux défis de paix et de sécurité" auxquels fait face le bloc composé de huit membres.