S’exprimant lors du "Nyagatare Investment Forum", un événement organisé dans le district de Nyagatare, il a insisté sur l’importance de renforcer les capacités des industries locales de transformation du riz.

Actuellement, la production locale ne couvre qu’environ 40 % de la demande nationale, obligeant le pays à importer les 60 % restants. Pourtant, malgré cette forte demande, certains producteurs rwandais peinent à écouler leurs récoltes, entraînant la détérioration de stocks de riz non vendu dans des entrepôts.

Pour y remédier, le gouvernement a décidé d’acheter le riz invendu via l’East Africa Exchange (EAX). À l’échelle nationale, près de 26 000 tonnes de riz non décortiqué récoltées lors de la saison agricole 2024B et plus de 20 000 tonnes de riz décortiqué restent encore sans preneurs.

Le Ministre Sebahizi a souligné que la clé du problème réside dans la qualité et les délais de transformation :
« Les industriels rapportent que le riz local ne satisfait que 45 % de leurs capacités de production. Ils ont besoin de riz importé pour utiliser pleinement leurs installations », a-t-il déclaré.

Il a également précisé : « Notre production actuelle ne couvre que 40 % de la demande nationale, ce qui nous oblige à importer 60 %. Ce n’est pas un problème de marché, mais un problème de qualité et de disponibilité en temps opportun. »

Le riz local, bien que moins cher, est souvent perçu comme de qualité inférieure au riz importé, influençant ainsi les choix des consommateurs.

Le Ministre a encouragé les industriels à investir dans des technologies pour améliorer la qualité du riz local. Il a également exhorté les agriculteurs à adopter des semences de meilleure qualité pour rendre leurs produits plus compétitifs sur le marché.

Le Ministre du Commerce et de l'Industrie, Prudence Sebahizi, affirme que le riz ne manque pas de marché, mais que les gens ont souvent une mauvaise compréhension des véritables enjeux