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RDC : Groupes armés et complicités dévoilées dans le rapport des Nations Unies

Redigé par Tite Gatabazi
Le 4 octobre 2024 à 11:59

Selon le dernier rapport de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), les Forces Démocratiques Alliées (ADF), et la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) figurent parmi les groupes armés les plus meurtriers en RDC.

De juin à septembre 2024, ces groupes ont été responsables de nombreuses violations des droits humains et d’attaques sanglantes contre des civils, principalement dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, exacerbant une situation déjà gravement affectée par les conflits.

Les ADF, un groupe armé d’origine ougandaise, se distingue tristement par le nombre élevé de victimes, avec 467 civils tués, parmi lesquels des femmes et des enfants.

La milice CODECO, active en Ituri, a quant à elle perpétré des massacres ayant causé la mort d’au moins 61 personnes. En outre, les groupes Maï-Maï, actifs dans le Nord-Kivu, ont contribué à cette violence en tuant 36 civils.

Le rapport de la MONUSCO ne se contente pas de dénoncer les exactions des groupes armés : il pointe également du doigt les forces de sécurité congolaises, à savoir les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Police nationale congolaise (PNC), responsables d’exécutions sommaires ayant fait 346 victimes durant la même période.

Cette intensification de la violence a rendu la situation humanitaire encore plus désastreuse dans les régions affectées. De nombreuses attaques ciblant non seulement les civils mais également les travailleurs humanitaires ont contraint plusieurs organisations à suspendre leurs opérations.

L’exemple le plus frappant étant l’attaque d’un convoi humanitaire près de Butembo, où deux humanitaires ont tragiquement perdu la vie.

Le rapport souligne enfin l’urgence d’une réponse collective pour stopper les violences perpétrées par ces groupes armés et restaurer la sécurité dans l’Ituri et le Nord-Kivu.

Le silence et l’inertie qui entourent ces tragédies, notamment l’omission flagrante du rapport par Bintou Keita, chef de la MONUSCO, concernant les alliances suspectes entre certains groupes armés et le gouvernement congolais, posent de sérieuses questions sur l’engagement réel à mettre fin à cette spirale de violence.

De juin à septembre 2024, des groupes armés ont été responsables de nombreuses violations des droits humains et d’attaques sanglantes contre des civils, principalement dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu

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