Cette décision résulte du sixième cycle de discussions entre les deux parties, qui s’est tenu à Doha, au Qatar, du 13 octobre 2025. Le mécanisme sera composé d’un nombre égal de représentants du gouvernement congolais et de l’AFC/M23, ainsi que d’observateurs provenant de l’Union africaine, de l’État du Qatar, des États-Unis et du Conseil des pays des Grands Lacs.

Auparavant, il avait été proposé que les forces de maintien de la paix des Nations unies en RDC (MONUSCO) supervisent le respect du cessez-le-feu. L’AFC/M23 a cependant refusé cette option, estimant que ces forces étaient partiales, ayant déjà combattu aux côtés du gouvernement congolais contre le mouvement.

Le mécanisme aura pour mission d’examiner ou d’enquêter sur toute violation du cessez-le-feu et de produire chaque semaine un rapport sur les progrès réalisés ou les obstacles rencontrés. La première réunion devrait se tenir dans les sept jours suivant sa mise en place, afin de préparer les travaux ultérieurs.

Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23, s’est montré confiant : «  Il était grand temps que le gouvernement de Kinshasa signe un accord établissant un mécanisme de contrôle du respect du cessez-le-feu. C’est une étape importante. Nous espérons que cet accord mettra fin aux attaques répétées que les forces de Kinshasa mènent contre les populations civiles.  »

Rappelons que le 19 juillet 2025, la RDC et l’AFC/M23 avaient signé les principes régissant les accords de paix, avec l’accord qu’un cessez-le-feu définitif devait être respecté, ce qui n’avait pas été le cas jusqu’à présent.

Par ailleurs, ce cycle de discussions vise à lever les obstacles à la mise en œuvre des dispositions des principes de Doha et permettre aux deux parties de parvenir à un accord de paix durable.

Le gouvernement de la RDC et le mouvement AFC/M23 ont annoncé la création d’un mécanisme conjoint pour surveiller le respect du cessez-le-feu au Nord et au Sud-Kivu.