Cette décision fait suite à des propos tenus sur la chaîne de télévision nationale, considérés comme discriminatoires à l’égard de la communauté tutsi.
En effet, le haut gradé a tenu samedi dernier sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) des propos jugés inacceptables, stigmatisant particulièrement les femmes tutsies et évoquant un prétendu stratagème visant à maintenir une “suprématie” via les naissances, des déclarations ayant immédiatement déclenché de vives polémiques.
Certains observateurs ont souligné que ces propos rappellent les “10 lois des Hutus” de Gitera Habyarimana Joseph, fondateur du parti APROSOMA, publiées dans le journal incendiaire Kangura le 6 décembre 1990, qui incitaient déjà à la division et à la haine parmi les Banyarwanda. Face à l’indignation générale, la RTNC a retiré complètement l’émission en question.
Toutefois, Sylvain Ekenge n’est pas le seul Congolais à proférer régulièrement des attaques contre les Tutsis. Jean-Claude Mubenga, installé aux États-Unis, les a qualifiés d’“Inyenzi à exterminer” et de “virus”, tandis que le député Justin Bitakwira les a désignés comme des “créatures mauvaises”.
Malgré ces déclarations, le président Félix-Antoine Tshisekedi considère ces personnalités comme des promoteurs de l’unité nationale et défenseurs du pays, et les a même reçues à Kinshasa le 22 décembre, notamment Mubenga et Kalonji de Mulumba, pourtant connus pour leurs publications ciblant les Congolais d’origine tutsie sur les réseaux sociaux.
La sortie du général Ekenge a également suscité des réactions diplomatiques internationales.
« Ce général congolais reprend des thèses coloniales sur les Tutsi, qui ont jeté les bases de la division "ethnique" et du génocide contre des Tutsi ...... Tshisekedi pourrait bientôt le limoger, mais cette dérive génocidaire reste une menace pour la région et le Rwanda, qui n’acceptera au grand jamais une répétition de son histoire tragique. » avait alors indiqué le ministre rwandais des Affaires étrangères, Amb. Olivier Nduhungirehe.
De son côté, le vice‑Premier ministre belge, Maxime Prévot, s’est dit “extrêmement choqué” par les propos de l’officier congolais, les qualifiant d’“indignes” et potentiellement nuisibles à la cohésion nationale, tout en appelant au rejet de tout discours de haine.














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