Selon le président de la CENI, Prosper Ntahorwamiye, 1.053 des 1.054 conseillers communaux inscrits ont voté, affichant un taux de participation quasi unanime de 99,91 %. Le CNDD-FDD a obtenu 99,72 % des voix pour les sièges réservés aux Hutu et 99,62 % pour ceux destinés aux Tutsi.

Une chambre haute sans opposition

Conformément à la Constitution, dix sénateurs ont été élus — deux par province dans cinq provinces sélectionnées — avec l’obligation d’élire un Hutu et un Tutsi dans chaque circonscription. Trois sièges ont été attribués par cooptation pour assurer la représentation de la communauté Batwa, portant le total à 13 membres pour la législature 2025-2030.

La nouvelle chambre haute sera composée de cinq Hutu, cinq Tutsi et trois Twa, avec un équilibre de genre revendiqué par la CENI : sept hommes et six femmes.

Les résultats seront désormais transmis à la Cour constitutionnelle pour validation.

Cette victoire sans appel du CNDD-FDD, déjà largement dominant lors des législatives, marginalise une fois de plus les partis d’opposition, notamment l’UPRONA, le CNL et l’APDR. Si la CENI affirme que le scrutin s’est déroulé dans la transparence et le respect des lois électorales, plusieurs observateurs et acteurs de la société civile expriment leur inquiétude face à l’absence de véritable concurrence politique et à la restriction croissante des libertés.

Les élections sénatoriales ont abouti à une victoire totale du CNDD-FDD, illustrant la mainmise persistante du parti au pouvoir. Dans un pays où le pouvoir est détenu sans discontinuer par le même parti depuis près de deux décennies, ce scrutin soulève de nouvelles préoccupations concernant la diversité politique et le processus démocratique au Burundi.

Le CNDD-FDD a, sans surprise, remporté l’ensemble des dix sièges en jeu lors des élections sénatoriales au Burundi