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Silence judiciaire face à des crimes contre l’humanité à l’Est du Congo, le cri d’alarme d’un collectif d’avocats

Redigé par Bazikarev
Le 25 mai 2024 à 05:03

Le collectif d’avocats qui représente les communautés Tutsi, Banyamulenge et Hema, vient d’exprimer son ras-le-bol face au silence des institutions judicaires qu’il a saisi pour les faits qui, selon lui, pourraient être qualifiés de crimes contre l’humanité ou même d’épuration ethnique à caractère génocidaire.

C’est par un communiqué reundu public jeudi le 23 mai que Maître Maingain, au nom du collectif, exprime une frustration profonde face à l’inaction judiciaire en RDC : "Nous n’avons aucune nouvelle des plaintes que nous avons déposées, et il n’y a aucune poursuite contre les auteurs des discours de haine ni aucune enquête sur les crimes dont nos clients sont victimes," déclare-t-il.

Cette situation a poussé le collectif à rendre public leurs démarches pour attirer l’attention sur l’urgence de ces accusations et la gravité de la situation sur place.

Le collectif critique également l’attention sélective des médias et des diplomates internationaux, qui, focalisés sur les conflits armés tels que celui impliquant le M23 et le gouvernement de Kinshasa, négligent les atrocités subies par les populations civiles dans la même région.

"Les ambassadeurs, y compris celui de Belgique, ne semblent pas se préoccuper des réels enjeux sur le terrain. Ils ne visitent pas les camps de déplacés ni n’écoutent les souffrances de nos clients," ajoute Maître Maingain.

Face à cette indifférence, le collectif des avocats souhaite interpeller non seulement les autorités judiciaires locales mais aussi la communauté internationale, inclut les Nations Unies et l’Union africaine.

Il demande une prise de responsabilité face à ce qu’il qualifie de "nazisme tropical", en référence aux discours de haine émanant de certains leaders au pouvoir.

« Ce cri d’alarme vise à remobiliser les efforts internationaux pour prévenir une escalade de la violence et pour assurer que justice soit faite pour les victimes de ces crimes odieux », termine Me Bernard Maingain.


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