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Un militaire sud-africain de la SAMIRDC tué à Goma

Redigé par Tite Gatabazi
Le 22 juillet 2024 à 03:06

Un militaire sud-africain de la SAMIRDC (Force de la SADC), déployé à Goma au Nord-Kivu, a été abattu par des hommes armés non identifiés dans la nuit du vendredi 19 juillet. Son corps a été retrouvé le matin du samedi 20 juillet près de l’aéroport de Goma.

Selon des sources locales, l’incident s’est produit alors que le soldat, en tenue civile, regagnait sa base située à l’aéroport international de Goma.

Il revenait d’un bar-restaurant situé au croisement de la route principale et d’une avenue du quartier Bujovu dans la commune de Karisimbi.

En réponse à cet incident, la police a fermé le bar-restaurant sur ordre des autorités judiciaires pour permettre le déroulement de l’enquête. Cinq personnes, dont le gérant du bar et trois femmes rwandaises en situation irrégulière en RDC, ont été arrêtés.

Le maire de Goma a annoncé des mesures pour renforcer la sécurité dans cette zone, connue pour son taux élevé de criminalité. Cependant, jusqu’à ce dimanche 21 juillet, ni l’armée ni la SAMIRDC n’ont publié de communiqué officiel sur l’incident.

Des témoins signalent que la zone allant de Bujovu à l’aéroport de Goma, jusqu’au territoire de Nyiragongo, est fortement militarisée. Chaque jour, de nombreux cas de criminalité y sont enregistrés, malgré cette présence militaire.

Cet incident tragique souligne les défis majeurs de sécurité auxquels est confrontée la ville de Goma, un centre névralgique au Nord-Kivu, une région marquée par des conflits récurrents et une instabilité chronique.

La présence de la SAMIRDC, illustre l’ampleur des efforts internationaux pour sécuriser cette zone stratégique. Cependant, l’assassinat du militaire sud-africain révèle les failles persistantes dans le dispositif sécuritaire, malgré une sur-militarisation apparente.

L’incident met en lumière les interactions souvent dangereuses entre les forces de sécurité et la population locale, où des éléments criminels, ces wazalendo exploitent les faiblesses du système policier.

La réaction des autorités, notamment la fermeture du bar-restaurant et les arrestations, est une fuite en avant. Toutefois, l’absence de communication officielle de la part des autorités militaires et de la SAMIRDC pourrait être perçue comme un manque de transparence et pourrait nourrir des spéculations et des tensions supplémentaires.

La sur-militarisation de la ville de Goma, bien qu’initialement destinée à dissuader les activités criminelles, semble paradoxalement coïncider avec une augmentation des incidents violents.

Cette situation suggère que des approches alternatives, axées sur la collaboration communautaire et le renforcement des institutions civiles, pourraient être nécessaires plutôt que les efforts militaires.

Les mesures de sécurité renforcées par le maire de Goma devront s’accompagner d’initiatives visant à créer un environnement de confiance entre les différentes communautés et les forces de l’ordre, afin de promouvoir une sécurité durable.


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