Le prix Laurence Tran vient d’être décerné à Pauline Kayitare auteure de “Tu leur diras que tu es Hutue’’ en collaboration avec Patrick May. Ce livre est un témoignage du calvaire qu’elle a vécu avec sa famille durant le génocide de Tutsi de 1994. Elle a alors treize ans. Toute sa famille est décimée à Kibuye. Elle est la seule rescapée. Son témoignage est, dit une certaine opinion publique, plein de contre vérités.
Le prix en question récompense une fois les deux ans des écrivains âgés de moins de 35 ans ayant fait leur contribution dans la lutte contre les ségrégations sociales et compassion avec les victimes de torture et autres actes inhumains.
Kayitare en compagnie de Renaud de Heyn auteur de la bande dessinée ‘‘Soraia’se sont vus attribuer le prix en ce 4 mars 2013.
Contenu du livre
Pauline Kayitare, 31 ans, rapporte un témoignage de la façon dont elle a survécu durant le génocide, les barbaries dont elle a été témoin dont 150 tutsi tués devant elle, le viol dont elle a été objet, son voyage de 2001 et établissement en Europe.
La publication de ce livre en 2011 a été accueillie par une série de réactions dont certaines sont très négatives.
Les critiques portent sur des soi disant contradictions dans son récit et d’inexactitudes en termes de chronologie et espace temporel.
Critiques très légères.
Un certain Habiyambere relève notamment des incohérences ou exagérations dans son cursus académique où elle se dit brillante à l’école secondaire pour finir étudiante dans une université privée de Kigali et ne pas bénéficier de la bourse de l’Etat.
Le style exagératif de Kayitare est également relevé au niveau de sa cachette, l’île Nyamunini située du 18 kilomètres dans le Kivu durant les cent jours du génocide des Tutsi et le fait que son père faisait ce trajet à la nage tous les jours pour venir voir son enfant.
« J’ai écrit ce témoignage venant du fond de mon cœur. Je rapporte ce que j’ai vu. Si vous avez vécu des moments difficiles autant que moi, que vous avez réagi à mes écrits sans toutefois attester le véracité de vos critiques, prenez la peine d’accoucher vos témoignages dans un livre comme je l’ai fait. Même si vos écrits viendraient contredire mon témoignage, je les lirais avec plaisir. C’est cela le principe de la démocratie ; la confrontation des idées », a réagi Pauline aux critiques de ses contradicteurs.
“Tu leur diras que tu es Hutue”, 192 pages, a paru en mars 2011 aux éditions André Versailles. Le co auteur Patrick May est le même qui a contribué à “La Mort ne veut pas de moi” de Yolande Mukagasana.
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