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Cent hôtels aux enchères pour défaut de remboursement

Redigé par ndj
Le 6 septembre 2015 à 08:16

L’Association des Hôteliers du Rwanda annonce qu’au moins cent hôtels de petit calibre risquent d’être vendus aux enchères depuis qu’ils ont été dans l’incapacité de rembourser les crédits leur octroyés.
Parmi ceux-ci on cite Eldorado, Alpha Palace, Carl Hotel, Grace Apartments, Gulf Hotel, Eden Hill Hotel, Karisimbi Hotel et Sinai Suites.
L’Association de ces hôteliers de petit calibre dite Rwanda Hotel Group se plaint du fait que ces investisseurs ont été sensibilisés par le Gouvernement rwandais pour (...)

L’Association des Hôteliers du Rwanda annonce qu’au moins cent hôtels de petit calibre risquent d’être vendus aux enchères depuis qu’ils ont été dans l’incapacité de rembourser les crédits leur octroyés.

Parmi ceux-ci on cite Eldorado, Alpha Palace, Carl Hotel, Grace Apartments, Gulf Hotel, Eden Hill Hotel, Karisimbi Hotel et Sinai Suites.

L’Association de ces hôteliers de petit calibre dite Rwanda Hotel Group se plaint du fait que ces investisseurs ont été sensibilisés par le Gouvernement rwandais pour accroître les infrastructures d’accueil des touristes, qu’ils y sont allés à corps perdu et qu’à ce jour, le seuil de rentabilité de leurs fonds de commerce ne dégage par encore de profit pour honorer leurs dettes bancaires.

"6500 chambres d’hôtel ont été construits entre 2007 et 2013 au moment où avant cette date les hôtels du Rwanda avaient en tout rien que 300 chambres. Beaucoup d’entre nous avons contracté des crédits bancaires pour construire nos hôtels. Le taux d’occupation de ces chambres reste très peu élevés", a confié à la presse Sylvestre Mupenda, président du Group comme pour suggérer qu’il doit y avoir une renégociation des clauses de remboursement des crédits leurs octroyés au lieu de vendre leurs infrastructures pour peu de sous aux enchères.

Décidément Mupenda demande que le Gouvernement rwandais dépêche un médiateur dans cette saga ; le ministre de l’Economie ou celui du Commerce ?

Sylvester Mupenda uyobora iryo huriro yavuze kuva mu 2007 kugeza mu 2013 bari bamaze kugera ku byumba 6,500 bivuye kuri 300.

Taux d’intérêt prohibitifs

Ces petits hôteliers se révoltent contre les taux d’intérêt bancaires insupportables. Mupenda, le Président du Group tombe sous le même régime. Il regrette pourquoi, dans cet appel du Gouvernement à renforcer le secteur touristique, il n’a pas su négocier pour ses pairs des taux d’intérêt bancaires avenants et un moratoire facilement supportable par nouveaux hôteliers et restaurateurs.

Il doit rembourser 260 millions de capital accru de ses intérêts pour son Eldorado. Pour lui le taux variant entre 18 et 25% est quasiment insupportable surtout pour une courte période de remboursement (entre 7 et 10 ans). "Surtout que le taux d’occupation des chambres d’hôtel est si bas qu’il se situe entre 1 et 5%, cela paraît impossible de rembourser", a-t-il dit.

"On n’a plus de clients. Le Gouvernement fait des annonces de réservation de chambres. Souvent les institutions gouvernementales relocalisent leurs bureaux ici chez nous pour se préparer à accueillir ces invités. Cependant dans la plupart des cas, ces attentes sont vaines", a dit Alex Bayingana, Patron d’Alpha Palace.

Curieusement ces hoteliers rwandais ne savent pas créer des opportunités de loisirs quand l’occupation des chambres est rendue à sa simple expression. Comme ils ont de petites salles, ils ne savent pas approcher des mécènes pour promouvoir des activités culturelles qui pourraient être une autre source de recette également essentielle. Combien de ces hôteliers qui ont encore de l’espace ont-ils compris qu’ils peuvent grignoter sur l’espace de parking et créer de grands amphithéâtres pour donner cours et épanouissement aux jeunes talents musicaux et théâtraux rwandais ?

"Nous avons écrit au Président de la République, Paul Kagame, pour lui proposer que dans les contrats bancaires soient renégociés au point qu’il y soit aménagé un délai de grâce d’au moins une année", a confié Bayingana comme s’il lançait un SOS pour contraindre les banques à renégocier et les taux bancaires et la période de moratoire.

Leur appel a-t-il été entendu ?

Faustin Karasira, directeur près RDB (Rwanda Development Board) chargé du Tourisme a promis de faire le suivi de ce problème confiant qu’une solution sera trouvée sauf pour certains hôtels qui ne remplissent pas les conditions requises.

Les plaintes de ces hôteliers sont en parfaite contradiction avec le boom touristique enregistré entre 2013 et 2014 qui a enregistré une nette croissance de 3% d’accueil des touristes ayant visité le Rwanda. Ils étaient de 1.12 millions en 2013 pour atteindre 1.2 millions en 2014 soit des recettes respectives de 293.4 à 303 millions de dollars américains.

L’occupation des chambres d’hôtel s’accroitra-t-elle cette année ?

Les statistiques montrent que pour l’an 2014, les activités de conférences internationales tenues au Rwanda ont fait 50 millions de dollars de recettes, qu’il est attendu 150 millions pour cette année. De quoi dire que la diversification des activités touristiques ira de pair avec l’occupation des chambres d’Hôtels du Rwanda et, partant, des rentrées de devises pour mieux honorer ses dettes bancaires ?

Dans tous les cas, dans le cadre de la protection des droits des consommateurs, il importe que les pouvoirs publics négocient avec les banquiers sur des taux d’intérêt permettant aux contractants de rembourser dans se sentir étranglés car cela influe sur la hausse intempestive et inaccessible des prix des produits et services qu’ils offent à leur tour à leurs consommateurs.


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