Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a menacé de revoir la part de l’euro dans les réserves russes si le règlement de la crise financière à Chypre proposé par l’Union européenne lésait les intérêts russes.

Photo Par Pedro Ladeira - Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a menacé de revoir la part de l’euro dans les réserves russes si le règlement de la crise financière à Chypre lèse les intérêts russes
La perspective d’une taxe exceptionnelle imposée par l’UE sur les dépôts bancaires à Chypre, dont une grande partie sont des fonds russes, "est une raison pour réfléchir" sur l’euro, a déclaré le Premier ministre russe dans une interview à des médias européens publiée jeudi sur le site du gouvernement.
"Si cela est possible à Chypre, pourquoi ne serait-ce possible en Espagne, en Italie ou dans d’autres pays qui souffrent de problèmes financiers ? Demain c’est là-bas qu’on va confisquer les économies", a-t-il lancé.
"Entre 41% et 42% de nos réserves sont en euros et la proposition (européenne à Chypre, NDLR) non seulement était imprévisible, elle est inadéquate", a poursuivi M. Medvedev. "Je vais dire tout cela à mon vieil ami José Manuel Barroso" , a conclu M. Medvedev qui doit rencontre jeudi matin le chef de la commission européenne à Moscou.
Il a estimé que l’UE et Chypre se comportaient comme "un éléphant dans un magasin de porcelaine" et a comparé la mesure proposée par l’Union européenne aux méthodes soviétiques.
"Cette mesure a un caractère d’expropriation, de confiscation qui est sans précédent", a-t-il lancé.
"Je ne peux la comparer qu’à certaines décisions prises à une certaine période par le pouvoir soviétique qui traitait l’épargne des gens sans états d’âme. Mais nous vivons au 21e siècle dans l’économie de marché et nous insistons pour que les règles qui concernent le droit à la propriété privée soient respectées", a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement russe a déploré le fait que les comptes de plusieurs groupes publics russes soient bloqués à Chypre au moment où l’île méditerranéenne négocie une aide supplémentaire financière de Moscou.
"Un grand nombre de nos structures publiques travaillent via Chypre et actuellement leurs comptes sont bloqués pour des raisons incompréhensibles", a souligné le chef du gouvernement russe dans une interview à des médias européens publiée jeudi.
"La provenance de cet argent est évidente, il s’agit de structures étatiques", a-t-il souligné.
"C’est pour cela que nous avons une position ferme à l’égard de Chypre et du règlement de la dette chypriote", a ajouté M. Medvedev.
Le ministre chypriote des Finances Michalis Sarris poursuit jeudi des négociations à Moscou pour obtenir une extension du crédit de 2,5 milliards d’euros accordé par la Russie en 2011, que Chypre doit finir de rembourser en 2016.
Selon M. Medvedev, la délégation chypriote a "apporté toute une série de propositions concernant notamment des actifs que la Russie serait intéressée d’acquérir".
"Nous n’avons pour l’instant rien entendu de très neuf", a-t-il souligné sans plus de détails.
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