Le Rwanda dirige le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour ce mois d’Avril 2013. Il a préparé un débat sur la procédure de réglement des conflits en Afrique à l’intention des Membres de ce Conseil qui sont divisés sur le communiqué final à l’issu de ce débat.
Certains membres trouvent qu’il doit y avoir une clause laudative en faveur de la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye.
D’autres dont le Rwanda s’inscrivent en faux contre cette clause avançant que cette CPI est caractérisée par de mauvaises pratiques.
Ce débat est dirigé en ce 15 avril par la ministre rwandaise des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo en présence de Ban KiMoon, Secrétaire Général des Nations Unies.
L’ambassadeur adjoint du Rwanda à l’ONU, Olivier Nduhungirehe, a déclaré à l’AFP que les membres du Conseil de Sécurité divergent sur l’appréciation des services de la CPI.
7 pays membres, Argentine, Australie, la Grande Bretagne, Guatemala, Luxembourg et la Corée du Sud souhaitent qu’un communiqué final à l’issu du débat inclue la clause selon laquelle la CPI est active dans l’éradication de l’impunité des crimes de guerre.
Cependant, c’est devenu une habitude, il n’est jamais fait mention des mauvaises pratiques de cette Cour.
Différents experts et dirigeants dénoncent les dysfonctionnements de la CPI avec l’application de deux poids, deux mesures où la poursuite des crimes de guerre ne visent que les seuls africains et autres pays en développement.
Des Critiques prennent de l’ampleur
Le Ministre rwandais de la justice, Tharcisse Karugarama, à la tribune des Nations Unies, a répété la même remarque à l’endroit de la CPI, invitant cette dernière à revoir son mode de travail parce qu’ “elle n’a pas pu remplir ses obligations de résultats et d’indépendance dans ses tâches quotidiennes”.
Karugarama a montré comment cette CPI est manipulée par certaines puissances onusiennes qui arrêtent qui elles veulent et qui ne veulent pas transférer à cette CPI leurs citoyens soupçonnés de graves crimes.
“J’étais l’un des fervents sympathisants de la CPI parce que je ne supporte pas l’impunité. Mais les idées et le caractère hautain des agents des puissances qui utilisent cette CPI sans devoir prendre des décisions après mûres analyses, cela a fait qu’elle a perdu son idéal.
Actuellement, la CPI est un instrument utilisé par ces puissances pour mettre en poste des dirigeants africains qu’elles veulent et de démettre ceux qu’elles ne désirent pas”, déclaré le Président Ougandais Joël Museveni au cours de son allocution d’investiture d’ Uhuru Kenyatta, le Président Kenya nouvellement élu mais aussi recherché par la CPI pour des crimes supposés d’incitation aux violences postélectorales au Kenya de 2009 où quelques 1000 kenyans ont perdu la vie.
La même CPI, faisant fi de l’immunité politique d’un Président en exercice, a lancé en 2008 un mandat d’arrêt contre le Président soudanais Omar Béchir pour de supposés crimes de génocide des Darfuri.
Le groupe africain à l’ONU se révolte contre le fait que cette CPI n’a, dans son collimateur, que des présumés criminels africains dont Thomas Lubanga, Laurent Gbagbo, Muammar Gaddafi, Jean Pierre Bemba, Bosco Ntaganda.
Le groupe semble ne pas apprécier cette logique de ‘Deux poids, Deux mesures’ au regard du fait que les grandes puissances du monde semblent ne pas être inquiétées .
Il ne comprend pas pourquoi cette CPI est en perte de vitesse contre le Président américain Georges W. Bush et sa dévastatrice guerre en Irak pour de mensongères supposées armes de destruction massive ou de tortures faites dans la prison de Guantanamo.
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