Dans une enquête récemment éffectuée dans les 5 pays de la communauté Est africaine à savoir le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi et le Kenya, sur l’état des lieux du VIH/SIDA, le Burundi est classé en premier lieu de taux de prévalence faible par rapport aux pays de la EAC.

L’étude montre que sur le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la communauté Est africaine, le Burundi a une moyenne de prévalence plus basse dans la région. La prévalence nationale est de 1,4% mais avec des variations selon le milieu.

Dans une interview accordée a Votre journal IGIHE, le docteur Jean Rirangira du Programme National de Lutte contre le SIDA a fait savoir que même si le Burundi est classé en premier lieu de taux de prévalence faible par rapport aux autres pays de la EAC, la prévalence est généralisée avec certaines populations clés qui sont plus touchées que d’autres.

Comme les études l’ont montré, le taux de prévalence du VIH/SIDA au Burundi varie selon l’âge, le statut social, le genre et le milieu. Par exemple en milieu urbain, il y a une prévalence de 4%, considérée comme une prévalence élevée alors qu’en milieu rural est de 1%. Sur le plan genre, on parle souvent de la féminisation de l’épidémie, pour une population de 15 ans à 49 ans, il a une prévalence de 1,7% pour le sexe féminin alors que c’est 1% pour le sexe masculin. A-t-il poursuit.

D’une manière générale, l’épidémie a régressé au Burundi. Il y a 5 ans qu’il y avait 3% et maintenant on en est à la moitié. Le docteur Rirangira fait savoir que cela se remarque lorsqu’on considère une population spécifique touchée telle que les prostitués et les homosexuels. Pour cette catégorie de gens, il y a 5 ans que le Burundi était sur une prévalence de 38% en moyenne, et actuellement il enregistre une moyenne de 20%. Il y a eu une stabilité positive de l’épidémie, réduction de nouvelles infections, réduction des décès liés au SIDA dans tous les pays de la sous-région.

Malgré cela, il signale qu’il y a encore des défis importants à rélever d’où il faut être vigilent et concentrer plus d’éffort dans la prévention de la transmission mère enfant.