Susan Rice renonce à succéder à Hillary Clinton au poste de secrétaire d’Etat. La nomination éventuelle de l’actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU avait suscité la levée de bouclier des républicains du Sénat. Ils lui reprochent ses positions suite à l’attentat de l’ambassade de Benghazi en septembre dernier. Elle a déclaré dans un premier temps que l’attaque était spontanée, et non préméditée. « Des attaques injustes », que regrette le président Obama.

Le bras de fer aura duré un peu plus d’un mois. Dès la réélection de Barack Obama, début novembre, plusieurs élus républicains avaient clairement fait savoir qu’ils feraient tout pour bloquer la nomination de Susan Rice au département d’Etat.

Selon eux, la diplomate aurait menti sur l’attaque du consulat de Benghazi, le 11 septembre dernier, la qualifiant de « manifestation spontanée », alors qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.

La défense acharnée de Barack Obama n’y aura rien fait. Ce jeudi, Susan Rice jette l’éponge : « Je ne voulais pas que le processus de validation soit interminable, politisé ou qu’il nous empêche de nous concentrer. Il y a tant de choses importantes à faire dans ce pays ».

Dans un communiqué publié en fin de journée jeudi, Barack Obama « prend acte » de cette décision mais dénonce les attaques « injustes » contre la diplomate. Le sénateur John Kerry fait désormais figure de favori pour remplacer Hillary Clinton au mois de janvier. Quant à Susan Rice, elle devrait devenir conseiller spécial du président pour la sécurité nationale. Un poste qui ne nécessite aucune confirmation de la part du Congrès.