Des comportements verbaux au cours de cette semaine de 19ème commémoration du génocide des Tutsi de 1994 montrent des écarts de langage, des désobligeances frisant la négation du genocide mieux encore la haine ethnique dans certaines communautés de base du pays. il y a du chemin à faire et redoublement de stratégies dans les programmes d’unité et réconciliation.

La Police Nationale du Rwanda a relevé certains faits malheureux de la sorte.

Dans la nuit du 7 au 8 avril 2013, dans le Secteur Nyarugunga du District urbain de Kicukiro en Ville de Kigali, alors qu’elles parlaient de tout et de rien,. Jeanine Isingizwe est surprise d’entendre de la bouche de son interlocutrice Alice Mukanoheli : ‘‘Ah ! Disent-ils (les Batutsi) qu’on les a massacres ? Ce n’est pas vrai. J’en vois toujours leurs nez (longs)”.

Dans le quartier Muhima, en contrebas du Centre ville Kigali, Alexis Nzamwitakuze de son megaphone, il est entrain d’inviter les gens de quartier pour le débat du jour sur le genocide des tutsi. Il est abordé par la dame Catherine Ntubabare le lieu où va se tenir ce débat. Surprise : “Non, toi tu n’es pas concernée. Tu es Muhutukazi. Tu peux être tranquille, ça ne regarde que les Tutsi’’.

Le pire va venir de Wenceslas Rwanga du district Nyaruguru en Province du Sud. Il a une altercation avec une certaine Vestine Nyirahora à qui elle lance : “Je te ferai rejoindre les tiens qui ont été massacres durant le genocide”.

Dans le District Ngororero, secteur Gatumba ; Umugiraneza Vestine, 45 ans, a retrouvée les jarrets de sa vache coupés par des individus non encore identifiés. Elle revenaient des débats communautaires autour de la question du genocide des Tutsi quand elle a constaté ce crime.

Le nouveau Code pénal rwandais punit en son article 116 tout individu qui pratique du négationnisme ou du révisionnisme du genocide de Tutsi de 1994 par des manifestations verbales, écrites, imagées ou tout autre forme, d’emprisonnement de 5 à 9 ans.

L’article 135 du meme code punit tout individu reconnue coupable d’idéologie génocidaire et autres crimes relatifs de peine d’emprisonnement de 5 à 9 ans et d’une amende allant de 100.000 ӑ un million de francs.

Dans son message à la nation de ce 7 avril 2013, le Président Paul Kagame lançant les activités de la semaine de deuil, a réitéré l’engagement du Rwanda à poursuivre en justice les génocidaire y compris les négationnistes et révisionnistes du genocide partout dans le monde où ils seront.