Si quelqu’un demandait à Nkurunziza, le Président hutu autoproclamé qui est aujourd’hui à la tête de l’organisation et de l’exécution du génocide des Tutsi en cours depuis maintenant une année jour pour jour, de dire qui est en train de tuer sélectivement les jeunes et les enfants Tutsi du Burundi, il y a fort à parier qu’il déclarerait, sans la moindre hésitation et s’il le faut sous serment, et sans baisser les yeux, que ce sont les Tutsi qui tuent les Tutsi !
Le mensonge qui tue
On l’a vu avec la découverte de nombreuses fosses communes à Mutakura, où la police du régime avait enfoui des centaines de corps d’enfants du quartier, pour déclarer ensuite dans une mise en scène grotesque, que ce sont les « opposants » qui les ont tués.

On l’a vu encore lorsque l’oligarchie au pouvoir, après avoir fait massacrer trois religieuses italiennes, elle a, un peu trop vite, annoncé avoir appréhendé l’auteur, en la personne d’un détraqué mental notoire vivant dans le quartier.
Le seul tort des malheureuses missionnaires fauchées était d’avoir eu connaissance, par le hasard de leur profession d’infirmières, de l’existence des entrainements militaires (préparant le génocide) des imbonerakure en RDC (Kiliba Ondes).
Quelques semaines plus tard, les témoignages concordants des acteurs clés dans l’assassinat des trois sœurs mettront dans l’embarras non seulement le Gouvernement du Burundi, mais aussi le Vatican et l’Italie, ainsi que l’Union Européenne, qui visiblement tous en savaient quelque chose.

Tous, comme par consigne se sont murés dans un silence assourdissant, inhabituel ailleurs lorsque les victimes sont leurs ressortissants.
On l’a vu de même lorsque le pouvoir de Nkurunziza après avoir organisé les tueries de Gatumba où furent mitraillées 39 personnes mortes sur le champ et deux fois plus de blessés, a arrêté un livreur de haricot à la police, trouvant ainsi un bouc émissaire tout désigné parce qu’il était Tutsi. Il a été condamné, dans un procès marathon, bien maquillé, à la perpétuité par les juges du régime, et n’a jamais cessé de clamer son innocence. Qui va l’entendre ?
Depuis toujours, les génocidaires Hutu ont vécu de tricherie et depuis toujours, la communauté internationale l’a tolérée comme un péché mignon. Aujourd’hui le mensonge tue, l’inhumanité s’étale dans une barbarie insoutenable alimentée par un cynisme sec et froid. Ils peuvent fracasser le crane d’un bébé sur les genoux de sa mère, tirer des rafales dans la poitrine d’un enfant qui vient vers eux, cherchant secours les mains en l’air ; ils peuvent violer une femme, une fillette de 4 ans, et faire d’autres choses encore... et y trouver du plaisir !!! C’est ce qu’on a observé en 1972, en 1993, en 2015,... Les preuves sont là et sont accablants.

La théorie de l’inversion
Le mensonge prend les allures de règle de vie. Depuis 1983, les leaders de onze Etats d’Afrique Centrale créent le CICIBA (Centre International de Civilisations Bantoues) sous les hospices de Bongo du Gabon.
Premier mensonge : ils ont besoin de se regrouper pour contrer un empire Hima en création en Afrique Centrale ! Pour cet empire anticipativement dénoncé, les messieurs de la CICB ne savent en désigner ni l’auteur, ni aucun document, ni aucun meeting tenu à cet effet. Il s’agit d’un pur mensonge venu en fait couvrir leur propre plan, celui de chasser de la région les Tutsi, et d’établir un empire bantou qui va en continu de l’Atlantique à l’océan Indien et du Cap jusqu’au sud du Sahara.
Cette théorie de l’inversion qui consiste à accuser l’autre d’un mal qu’on s’apprête soi-même à commettre ou que l’on a commis déjà et qui est largement exploitée, est également en cours au Burundi pour retourner le génocide contre les victimes Tutsi.
Mais la pilule passe mal devant la gravité et la fraicheur des événements et des faits. C’est sur base de cette théorie de l’inversion que les Hutu du Burundi tentent désespérément de trouver de quoi accuser les Tutsi qui d’après eux, auraient commis le génocide des Hutu en 1972. Le mensonge est évidemment aussi grossier que les autres d’avant et d’aujourd’hui.
Le sens des manifestations du 29 avril 2016 à Bujumbura
Le pouvoir hutu de Bujumbura a organisé à cet effet une grande manifestation pour, disent-ils commémorer « le génocide des Hutu par les Tutsi en 1972 ». Je pense que la participation sera massive, parce que, contrairement à ce qu’affirment certains Tutsi attardés ou déconnectés, l’affaire des génocides ne concerne pas seulement quelques Hutus sauvages et barbares, elle implique la généralité des Hutus et cela par définition.
En s’accrochant sur 1972 comme bouée de sauvetage de la grave accusation répétitive de peuplade génocidaire impénitent, les leaders hutus espèrent – à tort malheureusement pour eux - au moins atténuer leur responsabilité en obtenant que les Tutsi soient également accusés de quelque chose en la matière.
Ils pensent en choisissant 1972, que c’est la date la plus propice, car un peu éloignée, pouvant leur permettre d’escamoter les faits sans être contredits.
Evidemment, le dividende attendu pour Nkurunziza est le ralliement des hutu autour de son projet de génocide en cours, qui prend pour slogan la vengeance des hutu morts en 1972 dont la légitimation reste problématique même au sein de sa propre communauté qui lui reproche la confiscation du pouvoir à travers la violation des lois organiques de la République.
Sur le chemin de la vérité
Les Hutus se trompent lourdement en croyant qu’ils vont pouvoir faire porter par les Tutsi le fardeau des crimes qu’ils ont commis en 1972. Les Tutsi n’ont pas commis de génocide sur les Hutus en 1972 comme durant les autres années de crise au Burundi.
Pas une seule fois les Tutsi n’ont commis un tel forfait depuis qu’ils gouvernent le pays il y a plus de dix mille ans. Ils n’en sont pas capables. Leur civilisation est trop ancienne et des plus raffinées au monde pour tomber dans la bassesse d’un génocide.
Les autorités burundaises actuelles savent parfaitement qu’elles mentent, et c’est pour cela qu’elles préfèrent le brouhaha de la rue et des avenues mal nettoyées de Bujumbura à une Justice assise et intègre des magistrats compétents et impartiaux, qui disent le droit, et qui trancheraient en international le débat, en déterminant en dernier ressort les responsabilités.
Pourquoi sinon, depuis près de 30 ans qu’ils monopolisent le pouvoir du pays, les Hutu n’ont jamais soumis leur accusation aux instances habilitées ? En optant pour ces murmures de coins de villages dans l’oreille des jeunes Tutsi inexpérimentés qui finissent par se culpabiliser d’un crime dont ils ne connaissent ni les tenants ni les aboutissants.
Ce que nous attendons nous, c’est une Cour Internationale confortablement installée. Nous verrons par quel tour de passe-passe, et par quel autre mensonge, les autorités burundaises actuelles vont la convaincre que les Tutsi ont commis le génocide sur les Bahutu innocents.
Lorsqu’un peuple a perpétré un crime aussi ignoble qu’est le génocide, tuant à la machette les bébés et les mères qui les portent sur les genoux, torturant et massacrant les hommes et la jeunesse sans défense, allant jusqu’à les émasculer au couteau de cuisine, ligotés sans anesthésie, et à les jeter dans les fosses communes, à tendre des embuscades près des cimetières pour y exterminer les familles parties y ensevelir dans une douleur immense ceux que ce peuple a tués en jetant leurs cadavres méconnaissables sur les bords des rues et des ruisseaux, à violer tout ce qui se trouve sur son passage y compris les fillettes en bas âge et à les empaler ensuite,...
Lorsqu’un peuple a atteint un tel niveau de barbarie, il ne lui reste qu’une seule chose à faire : se mettre à genou devant l’Humanité toute entière et demander pardon en s’engageant dans la voie du repentir actif.
L’Allemagne, reconnaissant les crimes commis par les NAZI sur les Juifs d’Europe, l’a fait et de ce fait, a cessé de faire peur et à être fréquentable.
Les Rwandais ont fait amende honorable en reconnaissant que pour la cohabitation, la gestion du pays ne peut pas être confiée à ceux qui ont du sang des Tutsi innocents sur les mains.
La Serbie s’est chargée elle-même de livrer les concepteurs du génocide à la Haye, etc...
Certains leaders Bahutu burundais contrairement au génocidaire de Mwumba commencent à prendre conscience de la responsabilité historique qui attend les criminels de génocidde des tutsi burundais.
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