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Ir Narcisse Kayihura de ABEM investit pour 300 millions dans les machines-outils

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 12 septembre 2014 à 11:36

Le Rwanda ne se découvre pas encore ses capacités de fonder des entreprises industrielles viables. Or il en a les potentialités à travers des investisseurs dans la construction de diverses machines industrielles.
Narcisse Kayihura, 50 ans, ingénieur de son état, dirige une usine ABEM (AB Engineering Manufacturing) sollicitée par les industries de Kigali et par des investisseurs qui veulent réadapter leurs machines. Il a préféré investir pour plus de 300 millions de francs dans le traitements de (...)

Le Rwanda ne se découvre pas encore ses capacités de fonder des entreprises industrielles viables. Or il en a les potentialités à travers des investisseurs dans la construction de diverses machines industrielles.

Narcisse Kayihura, 50 ans, ingénieur de son état, dirige une usine ABEM (AB Engineering Manufacturing) sollicitée par les industries de Kigali et par des investisseurs qui veulent réadapter leurs machines. Il a préféré investir pour plus de 300 millions de francs dans le traitements de métaux lourds et autres équipements industriels.

"Ce business ne génère pas autant de profits comme investir dans le commerce général. Mais dans la vie sociale, il faut faire un choix. Le mieux est de faire avancer la société rwandaise vers l’industrialisation et l’indépendance économique du pays", a déclaré l’Ir Kayihura qui apprécie le discours indépendantiste de son Président Paul Kagame et oeuvre pour qu’il soit une réalité.

« Nous offrons tous les services nécessaires aux machinistes qui veulent donner un tour à leurs machines. Nous concevons, réalisons et produisons des machines telles que souhaitées par ceux qui en font la commande. Ils nous donnent l’idée de la machine qu’ils souhaitent. Dernièrement nous avons conçu une machine de compression du foin pour bétail sur l’idée du MINAGRI (Ministère de l’Agriculture et Elevage) qui veut que le foin pour bétail soit conservé et consommé en temps voulu », a déclaré Ir Narcisse Kayihura, Directeur de l’ABEM.

Son usine abrite de lourds machines-outils à tout faire.
« Nous exécutons toutes les commandes que nous recevons. Nous fabriquons et réparons des pièces pour machines de différentes usines établies dans le pays dont les usines à thé. Pour toute la chaîne de production du riz et de mais, nous fabriquons, nous fabriquons toutes les machines nécessaires allant des batteuses aux vanneuses, des éplucheuses aux dépulpeuses. Les machines nécessaires dans la chaîne de fabrication de divers jus de fruits et de vins rentrent également dans nos activités », continue l’ingénieur qui montre les gros tanks d’essence pour gros camions qu’il vient de réaliser avec les dix ouvriers que compte son usine évaluée à plus de 300 millions de francs de mise.

L’Ingénieur Narcisse confie que quand bien même il y a une volonté politique de faire progresser l’industrie rwandaise, il y a certains dysfonctionnements qu’il faut lever.
« Je réalise souvent des machines pour le compte de mes clients. Et je suis obligé de payer la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) pour cette machine alors que quelqu’un qui importe la même machine est exempté de cette TVA . On comprend que cela peut à un certain moment démobiliser les efforts de production intérieure », a indiqué l’ingénieur-investisseur qui nourrit pourtant de beaucoup d’espoir quant à la prochaine rencontre tripartite MINICOM (Ministère du Commerce)-RBS (Rwanda Bureau of Standards)-RRA (Office Rwandais des Recettes) pour régler cette question une fois pour toute .

Priés de protéger les constructeurs industriels locaux au lieu d’importer

Beaucoup de maisons de production industrielle et surtout les usines de transformation alimentaire ne sont pas entièrement informées sur le fait que les machines qu’elles commandent à l’étranger sont parfaitement livrables par les constructeurs locaux comme cette ABEM ou ATS, SOCOMERWA ou Chez Massino qui ont de lourds machines- outils capables de fournir tout l’équipement nécessaire en machines de production.

« Nous avons lancé un débat au sein de PSF (Fédération du Secteur Privé) sur la question d’inutile importation de machines qui sont fabriquées localement. Pour cela nous demandons au MINAGRI (Ministère de l’Agriculture et Elevage) qui en importe plus en quantité de se tourner vers nous pour lui donner des machines performantes qu’il souhaite », a dit l’ingénieur qui, dans un autre registre, plaide pour que les pouvoirs publics investissent une grande volonté politique dans le soutien au secteur des Industries rwandaises de Machines-outils, qu’ils leur accordent des facilités pour qu’elles soient assez compétitives et viables :

« Vous pouvez investir pour plusieurs centaines de millions de capitaux dans le domaine des machines-outils. Il n’est pas certain que les profits vont rappliquer immédiatement. Et pourtant, cet argent investi dans l’import-export vous donne des profits confortables immédiatement », a confié l’ingénieur Kayihura se montrant pionnier qui se sacrifie pour l’essor de l’industrie rwandaise et demandant que l’autorité publique mette son paquet dans le soutien à ce secteur porteur d’avenir.

Pour cet ingénieur, avec l’heureuse initiative gouvernementale de l’électrification rurale, il est facile d’améliorer l’image économique du Rwanda en créant des usines de traitement du bois, des usines de transformation du mais en farine et du riz en grains et machines de fromagerie ou carrément une chaîne pour abattoir.

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Carte de visite de l’ABEM

Kicukiro KK15,486St
www.isitechsolutions.com
BP 2880 Kigali
Mob. +250788305190

Cette industrie de l’acier est située dans le quartier urbain de Kicukiro au sud de la ville de Kigali. Elle est coincée entre UPROTUR, une autre grosse industrie de l’acier et le PAM (Programme Alimentaire Mondial). Un peu plus loin, il y a la brasserie de la Bière primus et Mitziing, la Bralirwa.

ABEM est un ensemble industriel spécialisé dans le traitement de l’acier lourd et léger. ABEM, de la bouche de son propriétaire, l’ingénieur Narcisse Kayihura, est capable de produire et équiper tout le pays en équipement pour usine de décorticage du riz, de moulins produisant de la farine de mais ou de manioc, des machines de coupe et de travail du bois de menuiserie et bien d’autres unités de production de métaux.

A l’ABEM, on plie de lourdes feuilles d’acier pour en faire des carrosseries ou des tanks d’essence pour gros camions. Il est également équipé d’une grosse machine dite la Cisaille qui coupe tout métal selon les mesures souhaitées.

La Rouleuse ou Cintreuse de tôles fait le moulage de l’acier autant que l’on veut en fait un récipient donné. C’est cette machine qui fabrique des grosses marmites en acier, les MUVERO , utilisées pour la cuisson de grand monde, des cuisinières, des fours à bois, des presses et autres machines de fromagerie.

D’autres grosses machines sont la Scie mécanique, la raboteuse métallique. Ces deux machines sont très importantes pour la production de poutres métalliques et autres pièces pour les camions poids lourds et autres pièces pour la lourde ingénierie industrielle.

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« Avec une volonté politique bien affichée, notre usine et celles de mes confrères, sommes à même de satisfaire en équipements industriels les investisseurs dans le traitement de jus de fruits variés y compris les vins divers. Nous avons la capacité de satisfaire tous les investisseurs en diverses manufactures. Nous sommes prêts à contribuer à épargner des devises fortes qui sont dépensées dans l’importation de machines diverses que nous pouvons fabriquer nous-mêmes », a confié à la presse l’ingénieur Kayihura qui prie les pouvoirs publics de comprendre la dynamique de sauvegarde des devises.

Les pouvoirs publics sont interpellés pour venir à la rescousse de cet investisseur dans l’industrie lourde rwandaise. Il se promet d’être à la base de l’industrialisation du Rwanda et à l’épanouissement des jeunes talents soucieux de réaliser leurs labels et marques déposées dans divers domaines.

« Les promoteurs industriels commandent à l’étranger des équipements industriels que nous fabriquons excellemment sur place. Nous avons fait des investissements importants pour satisfaire les industries locales en équipements nécessaires. Pour nous, c’est un plaisir et un engagement d’accompagner les efforts du régime actuel qui entreprend son long voyage d’indépendance économique. Or celle-ci n’est pas possible sans une grande industrialisation du pays et une production suffisamment grande et diversifiée pour le marché intérieur et pour l’exportation », a-t-il conclu invitant les associations coopératives de production de biens économiques et autres manufactures implantées dans le pays à venir solliciter ses services de conception et production de différentes machines nécessaires pour leurs industries.


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