La campagne’’halte au 3eme mandat’’sollicite l’aide du Conseil de Sécurité de l’ ONU

Redigé par Floxella Karire
Le 12 mars 2015 à 04:35

Les organisations de la société civile burundaise ,membres de la campagne contre le 3eme mandat de Pierre Nkurunziza, lancent un cri d’alarme à la délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies, attendu ce vendredi à Bujumbura, face aux menaces de violences qui pourraient avoir lieu une fois la candidature de Nkurunziza pour un 3eme mandat annoncée.
Les organisations signataires de cette correspondance, demandent au Conseil de Sécurité de l’ONU de convaincre le chef de l’ État Pierre Nkurunziza (...)

Les organisations de la société civile burundaise ,membres de la campagne contre le 3eme mandat de Pierre Nkurunziza, lancent un cri d’alarme à la délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies, attendu ce vendredi à Bujumbura, face aux menaces de violences qui pourraient avoir lieu une fois la candidature de Nkurunziza pour un 3eme mandat annoncée.

Les organisations signataires de cette correspondance, demandent au Conseil de Sécurité de l’ONU de convaincre le chef de l’ État Pierre Nkurunziza de ne pas briguer un troisième mandat car ce serait une violation de la Constitution , de l’Accord d’ Arusha pour la paix et la réconciliation , qui limitent les délais du pouvoir d’un Président de la République à deux mandats.

Ce qui les a motivé, c’est qu’ils veulent éviter le sang qui pourrait être versé suite aux violences qui pourraient surgir, car les membres de l’opposition burundaise ont déjà annoncé qu’ils descendront dans la rue aussitôt la candidature de Nkurunziza annoncée afin de lui faire barrage. Sachant que ceux qui soutiennent le troisième mandat de Nkurunziza notamment les jeunes ’’Imbonerakure’’ sont à pied d’œuvre aussi en préparant des contremanifestations.

Et de poursuivre dans cette correspondance, que leur cri d’alarme est lancé pour éviter au peuple burundais les travers du passé comme en 1993, où la violation de la Constitution par la tentative d’un putsch sanglant contre le président Ndadaye et ses proches collaborateurs ,a déclenché une guerre civile sans précédent dans le pays. C’est pour éviter également que le Burundi subisse aussi la même situation que celle du Côte d’Ivoire, Burkina Faso voire ailleurs, indique Pierre Mbonimpa le Président de l’ APRODH.

Ces organisations réunies dans la Campagne contre le troisième mandat du Président Nkurunziza, rappellent qu’elles ne sont pas les seules contre le troisième mandat de Nkurunziza, elles énumèrent entre autres les différents responsables des institutions nationales et internationales à savoir l’Assemblée Nationale qui a rejeté en date du 21 Mars, avec véhémence ,le projet de révision de la constitution qui avait pour leitmotiv de supprimer toutes les dispositions qui empêchent au Président actuel de briguer ce troisième mandat.

L’opposition politique burundaise , les évêques catholiques , les partenaires au développement du Burundi notamment les États unis d’ Amérique et l’Union Européenne , le service national de renseignement ,sous la direction du général Niyombare Godefroid, supposé proche de la famille politique de Nkurunziza, de ne pas présenter sa candidature pour les élections de 2015. Ces organisations rappellent aussi ceux qui ont été limogés ou chassés du parti au pouvoir, c’est le cas de l’ancien sénateur du CNDD-FDD, Richard Nimbesha, qui a tiré la sonnette d’alarme face à une éventuelle candidature du président Nkurunziza en violation de la loi, tout cela étant des signes parlant du souhait de Nkurunziza de briguer un troisième mandat.

Ces organisations de la société civile demandent au conseil des Nations unies d’user de son influence pour amener le gouvernement du Burundi, à organiser des élections libres , démocratiques et transparentes dans le respect des accords d’ Arusha ,de la constitution et du code électoral. D’adresser un message clair sans faux fuyant au président Pierre Nkurunziza et a ses partisans sur le caractère illégal voire dangereux d’un éventuel troisième mandat.

Signalons qu’elles ont donné copie aux représentants de l’ Union Européenne, Union Africaine, secrétaire général des nations unies au Burundi, le noce apostolique, ainsi qu’au conseil des évêques catholiques.


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