La Mauritanie est sortie du groupe des cinquante pays les plus pauvres du monde pour devenir un pays à revenu moyen, a affirmé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz au cours d’un débat jeudi soir à Nouakchott avec des jeunes de son pays.
"Nous sommes sortis de notre situation de pays parmi les cinquante plus pauvres du monde et nous sommes aujourd’hui classés parmi les pays à revenu moyen", a déclaré le chef de l’Etat qui recevait quelque 400 jeunes pour un débat consacré aux difficultés de la jeunesse mauritanienne et sa place dans l’économie et la vie politique.
Selon lui, la Mauritanie a réussi à acquérir cette place depuis 2013 grâce aux efforts de son gouvernement dans la "lutte contre la pauvreté, la gabegie et la corruption" ainsi qu’à ses choix économiques et à une politique de "bonne gouvernance".
Le président Ould Abdel Aziz a annoncé l’amélioration de la balance extérieure mauritanienne qui avoisine désormais 1,2 milliard de dollars (plus de 869 millions d’euros), "une première pour un pays où cette balance" descendait "à moins cent millions de dollars (près de 72,5 millions d’euros)".
Il a également souligné la réduction du chômage de 31% en 2010, 2011 et 2012, à 10% en 2013, grâce à une offre d’emplois "soutenue", regrettant cependant le manque de qualifications dans certains secteurs où les emplois sont essentiellement occupés par des étrangers.
"Chaque semaine, quelque 5.000 étrangers entrent dans le pays et 3.000 en ressortent, donc 2.000 s’établissent hebdomadairement" pour occuper des emplois qui pourraient être attribués à des Mauritaniens.
Le chef de l’Etat a promis de mettre l’accent sur la formation professionnelle et de réorienter l’enseignement vers les besoins réels du marché pour renverser cette tendance.
Il a invité les jeunes à "occuper la place" qui devrait être la leur, tant dans l’économie du pays que dans sa classe politique au sein de laquelle le "rajeunissement qui ne plaît pas à tous est nécessaire".
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas encore annoncé sa candidature à la présidentielle de juin, qui, selon les observateurs, ne fait cependant aucun doute.
Le chef de l’Etat, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, avait été élu l’année suivante pour un premier mandat de cinq ans, dans des conditions contestées par l’opposition.
La prochaine présidentielle se tiendra un peu plus de six mois après les élections législatives et municipales de novembre et décembre 2013, largement remportées par le pouvoir et boycottées par une partie de l’opposition.
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