La tête de Joseph Kony mise à prix par les Etats-Unis

Redigé par Metro
Le 6 avril 2013 à 05:20

OUGANDA - Washington a promis mercredi 5 millions de dollars de récompense pour toute information qui permettrait l’arrestation du chef rebelle ougandais Joseph Kony. Recherché pour crime contre l’humanité, celui-ci se cache en Afrique centrale.
Tout est bon pour tenter de mettre la main sur Joseph Kony. Depuis la reddition du rebelle congolais Bosco Ntaganda, transféré dans la prison de la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas), le seigneur de guerre ougandais est l’ennemi numéro 1 en (...)

OUGANDA - Washington a promis mercredi 5 millions de dollars de récompense pour toute information qui permettrait l’arrestation du chef rebelle ougandais Joseph Kony. Recherché pour crime contre l’humanité, celui-ci se cache en Afrique centrale.

Tout est bon pour tenter de mettre la main sur Joseph Kony. Depuis la reddition du rebelle congolais Bosco Ntaganda, transféré dans la prison de la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas), le seigneur de guerre ougandais est l’ennemi numéro 1 en Afrique centrale.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité, il se cache aux confins de la Centrafrique, du Soudan du sud et de la République démocratique du Congo (RDC). Mercredi, Washington a promis 5 millions de dollars de récompense pour toute information qui permettrait son arrestation.

L’an dernier, l’administration Obama avait déjà envoyé une centaine de soldats des forces spéciales en Afrique pour aider à sa traque. En parallèle, une ONG californienne, "Invisible Children", avait diffusé sur Internet "Kony 2012", une vidéo vue par des dizaines de millions de personnes à travers le monde, appelant à faire pression pour que le criminel de guerre soit arrêté avant la fin de l’année. Les deux initiatives ont échoué.

Viols, mutilations, meurtres et recrutements d’enfants

Le dirigeant de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) est inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) notamment pour des viols, mutilations, meurtres et recrutements d’enfants. Active dans le nord de l’Ouganda depuis la fin des années 1980, la LRA s’est installée depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu’en Centrafrique et au Soudan du Sud. L’ONU estime que ses attaques ont provoqué le déplacement d’environ 450.000 personnes dans la région.

La LRA est "l’un des groupes armés les plus cruels au monde", a affirmé mercredi l’ambassadeur des Etats-Unis pour les crimes de guerres Stephen Rapp, lors d’une conférence de presse.

"Nous agissons aujourd’hui pour que justice soit rendue à ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents, victimes de massacres, d’amputations, d’asservissement, et d’autres atrocités", a-t-il expliqué. Les Etats-Unis ont également proposé une récompense pour l’arrestation les trois adjoints de Kony.

L’initiative américaine intervient alors que l’armée ougandaise a annoncé la veille avoir suspendu sa traque de la LRA en Centrafrique. Appuyé par l’Union africaine, l’Ouganda avait déployé plus de 1.000 hommes pour cette opération dans la jungle de l’est du pays.

Mais mercredi, le porte-parole de l’armée ougandaise a expliqué que l’UA ne reconnaissant pas la Séléka - qui a pris il y a dix jours le pouvoir à Bangui -, il lui était impossible de poursuivre ses opérations.


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