Le président burundais Pierre Nkurunziza a promis samedi de punir ceux insultent son homologue rwandais Paul Kagame et son pays.

"Je dénonce et condamne certaines personnes qui se cachent parmi les manifestants et qui insultent le président rwandais Paul Kagame et son pays. Ces gens-là se cachent parmi les manifestants et tiennent des bannières dont l’origine est inconnue, a affirmé M. Nkurunziza devant des citoyens dans la province de Cibitoke.

Il a souligné qu’il est inutile d’insulter un pays voisin ou son président en vue d’"inciter la haine" entre les deux pays.

Les citoyens burundais et rwandais ont le droit de vivre en paix et en sécurité, a-t-il dit.

"Le Service national de renseignement (SNR) et les forces de sécurité doivent faire tout leur possible pour arrêter ces personnes et les traduire en justice", a déclaré M. Nkurunziza.

Le 13 et le 20 février, des manifestations progouvernementales ont eu lieu à travers le pays. Les manifestants ont exprimé leur opposition au déploiement des troupes de l’Union africaine (UA) au Burundi, proposé par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA le 17 décembre 2015.

Les manifestants ont aussi dénoncé le rôle du Rwanda dans "la déstabilisation" du Burundi.

Les organisateurs de ces manifestations ont déclaré que ces manifestations seraient tenues tous les samedis jusqu’à ce que le désir des citoyens soit satisfait.

Le Burundi traverse une crise politique depuis avril 2015 sur fond de processus présidentiel, après que le président Pierre Nkurunziza eut décidé de briguer un trosième mandat.

La crise, marquée par des violences, un coup d’Etat avorté ainsi que des attaques à la grenade, pousse de nombreux Burundais à se réfugier dans des pays voisins, dont le Rwanda.

Bujumbura accuse Kigali d’entraîner des opposants burundais pour déstabiliser le régime du président Nkurunziza.

Avec africatime.com