Les chefs d’Etat de l’EAC, réunis en sommet, nomment un nouveau "facilitateur" au Burundi.

Redigé par IGIHE
Le 3 mars 2016 à 08:34

Les chefs d’Etat de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), réunis en sommet en Tanzanie, ont nommé mercredi l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa comme "facilitateur" dans la crise burundaise.
Il aura pour tâche de favoriser la reprise du dialogue entre le pouvoir burundais et son opposition. Ce poste a été créé pour venir soulager le président ougandais en exercice Yoweri Museveni, qui continue officiellement à être le principal médiateur dans cette crise.
Cette annonce a été faite (...)

Les chefs d’Etat de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), réunis en sommet en Tanzanie, ont nommé mercredi l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa comme "facilitateur" dans la crise burundaise.

Il aura pour tâche de favoriser la reprise du dialogue entre le pouvoir burundais et son opposition. Ce poste a été créé pour venir soulager le président ougandais en exercice Yoweri Museveni, qui continue officiellement à être le principal médiateur dans cette crise.

Cette annonce a été faite par John Magufuli, l’actuel président tanzanien et président en exercice de l’EAC, au cours d’une cérémonie officielle organisée à Arusha, dans le nord-est de la Tanzanie.

"C’est une très bonne nouvelle car cela va redynamiser la médiation dans le conflit burundais", s’est réjoui un diplomate africain, sous couvert d’anonymat. "Mais c’est quelque part une humiliation pour le président Museveni."

Le dialogue interburundais est en panne en raison du refus du pouvoir de s’asseoir à la même table que l’ensemble de son opposition.

Il n’a pas non plus été facilité par le fait que M. Museveni devait préparer l’élection présidentielle en Ouganda du 18 février - qu’il a remportée -, et avait donc peu de temps à consacrer au Burundi.

M. Mkapa, 77 ans, a été président de Tanzanie de 1995 à 2005, alors que son pays abritait jusqu’à un million de réfugiés burundais ayant fui la guerre civile qui a endeuillé le Burundi de 1993 à 2006.

Son pays était accusé à l’époque d’abriter les rebelles hutu burundais, dont ceux du CNDD-FDD - le parti actuellement au pouvoir au Burundi -, alors en lutte contre une armée dominée par la minorité tutsi.

Le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie sont représentés à Arusha par leurs chefs d’Etat respectifs. Le Burundi, qui traverse depuis plus de dix mois une grave crise politique, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat - qu’il a obtenu en juillet - l’est par son second vice-président, Joseph Butore.

M. Nkurunziza devait initialement remplacer le président tanzanien à la présidence tournante de l’EAC. Mais il "s’était déjà désisté depuis un certain temps en raison de la crise au Burundi" et de ses conséquences sur "sa disponibilité", a expliqué le même diplomate.

Le mandat du président Magufuli a donc été prolongé mercredi d’une année supplémentaire.

Pierre Nkurunziza n’a plus quitté le Burundi depuis la tentative de coup d’Etat des 13 et 14 mai 2015, qui avait eu lieu pendant l’un de ses déplacements à Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie, déjà pour un sommet des chefs d’état de l’EAC.

Avec africatime.com


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