
La réaction américaine à l’exécution de 47 personnes par l’Arabie saoudite, parmi lesquelles le cheikh Nimr al-Nimr, dignitaire chiite et opposant à la dynastie sunnite des Saoud, était attendue. Elle est finalement tombée dès samedi 2 janvier 2016.
C’est à travers un bref communiqué du département d’Etat que les Etats-Unis ont réagi à l’exécution du cheikh Nimr al-Nimr, l’une des voix de l’opposition chiite en Arabie saoudite. Washington exprime plus largement sa préoccupation sur la conduite des procédures judiciaires.
« Nous avons maintes fois fait connaître au plus haut niveau des autorités saoudiennes nos inquiétudes, et appelons à nouveau le gouvernement à respecter les droits de l’homme et à garantir des procès honnêtes », écrit John Kirby.
Le porte-parole du département d’Etat appelle les autorités saoudiennes à permettre « l’expression d’opinions dissidentes pacifiques ». John Kirby demande à « toutes les communautés de travailler ensemble pour apaiser les tensions sectaires, qui risquent d’être exacerbées par la mort du leader chiite ».
Répercussions attendues dans la région et sur le plan diplomatique
Pour les diplomates occidentaux basés à Riyad, cette exécution intervient au plus mauvais moment, décrypte notre correspondante en Arabie saoudite, Clarence Rodriguez. L’Arabie saoudite est engluée dans deux conflits au Yémen et en Syrie. De son côté, Daech appelle la population saoudienne à se soulever contre son gouvernement.
Il ne faut pas oublier non plus le plan d’austérité mis en place en début de semaine dans le royaume. Alors, fallait-il exécuter le cheikh Nimr al-Nimr dans un tel contexte ? Les conséquences peuvent être désastreuses en Arabie saoudite, mais aussi dans toute la région, où les tensions confessionnelles entre chiites et sunnites sont déjà à leur comble.
Ces exécutions arrivent au moment où Washington et Moscou semblaient avoir trouvé un compromis pour travailler ensemble sur la guerre en Syrie, l’un des nombreux dossiers sur lesquels Riyad et Téhéran ont des positions divergentes. De telles décapitations risquent donc d’anéantir ces efforts diplomatiques, analyse notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.
avec RFI
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