Le rural rwandais offre de réelles potentialités d’investissement créant de l’emploi et changeant du tout au tout les mentalités populaires. Au moment où le président Paul Kagame recommande à chaque citoyen rwandais de se surpasser pour gagner son indépendance économique, certaines localités du Rwanda dont le montagneux District de Rulindo ont commencé à développer des industries de transformation alimentaire qui puisent entièrement les matières premières dans l’entourage de l’usine.
Il est malheureusement observable que les fermiers fournissant à l’industrie les matières premières nécessaires ne peuvent pas consommer es produits finis de cette usine destinés à la consommation des villes et de l’étranger. Ce sont des produits des classes sociales moyennes.

« Les habitants du district de Rulindo fournissent à l’Usine Shekina les matières premières : les feuilles de manioc qu’ils collectent dans leurs champs, le blé, le soja, le manioc et l’arachide qu’ils cultivent.
Actuellement ils sont capables verser leurs contributions à l’assurance-maladie Mutuelle de Santé. Leurs enfants, ils couvrent aisément les petits frais scolaires pour leurs enfants. Nous sommes en partenariat avec plus de onze coopératives de femmes chargées de collecter les feuilles de manioc. Le véhicule de ramassage est toujours à côté. Vous comprenez que cette usine rémunère plus de 1000 personnes qui lui fournissent en produits divers », a confié Mbatezimana, le patron de l’usine de transformation agro alimentaire situé sur le lieudit Nyirangarama.
« Quand j’ai commencé ce business il y a à peine 6 ans en 2009, j’avais un petit capital d’à peine 3 millions. A ce jour, le patrimoine de mon usine de transformation de feuilles de manioc en poudre ISOMBE parfaitement conservable, se monte à plus de 80 millions de francs », assure-t-il tout en montrant qu’il produit essentiellement pour l’exportation.
500 millions de capitaux pour la laiterie El Hadj de Nyanza
Rien qu’en collectant le lait des éleveurs de sa région de Nyanza, un district du Sud du pays, cet ancien enseignant, Issa Havugimana, raconte qu’il a commencé avec rien que son salaire d’enseignant. « Je vendais du thé, puis du thé au lait. Je suis arrivé à vendre de petits jerricans de lait. Maintenant, je suis à la tête d’une entreprise de quelques 500 millions de francs de capital », a confié Issa montrant que la campagne est un lieu inespéré où investir à moindres coûts, donner de l’emploi à plusieurs fermiers de son coin.
« Chaque jour, nous distribuons plus d’un million de francs aux fournisseurs en lait de notre voisinage », a ajouté Issa montrant que son entreprise est une source de revenus permanente pour la région.
Les investisseurs rwandais ont-ils un problème à investir dans l’industrie de transformation agro alimentaire ?
« Il n’est pas facile d’accéder au crédit industriel sérieux tant que l’hypothèque n’est pas consistante », s’est plaint Issa Havugimana montrant où la Fédération du Secteur Privé rwandais devrait intervenir pour donne un coup de pousse aux opérateurs qui risquent leurs capitaux dans le rural.
Des agglomérations urbaines autour de ces industries rurales
« Toutes ces habitations qui entourent l’usine de Nyirangarama sont contruites par les agents de ladite usine. Bientôt, une belle ville sera construite ici », a déclaré Sina Gérard le PDG de l’Entreprise URWIBUTSO produisant un assortiment de jus.

« Nous allons introduire la culture de la vigne et celle de la pomme. Nos collines surélevées et un climat frais à longueur d’année doivent être exploités. Nous sommes à la phase pilote. Les résultats sont prometteurs », a dit Sina Gérard décidé à distribuer les plants de pommes et de vigne aux paysans pour qu’ils approvisionnent l’usine et engranger des profits confortables.
Tous les investisseurs en industrie interrogés se plaignent de la difficulté de se procurer de gros crédits industriels à taux d’intérêt abordables.
Paul Kagame qui annonce cautionner le référendum sur le oui de la Constitution réformée saura-t-il influer sur l’allègement des mécanismes financiers en place dans le pays pour opérer une révolution durant son troisième septennat ?
Tout le succès de son règne en dépend.
« Une loi sur la protection du consommateur est en passe d’être révisée au Parlement », a confié Jonathan Gatera, alors Directeur du département Franc rwandais de la BNR qui évalue l’impossibilité d’exiger d’une banque commerciale de la place qu’elle revoit à la baisse ses taux d’intérêt. Et puis, d’après lui ; « la BNR a entamé une campagne populaire pour que les citoyens demandeurs de crédit négocient avec leurs banques des taux préférentiels ».
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